Belgique

”L’an dernier, nous avons démantelé 33 labos clandestins de drogue de synthèse, contre une quarantaine en 2023. Mais ce chiffre ne dit pas tout”

Ine Van Wymersch, commissaire nationale drogue, et Marc Vancoillie, chef du service « Centrex drogues » de la DJSOC (Direction centrale de la lutte contre la criminalité grave et organisée) de la Police fédérale, décortiquent pour La Libre ce qui se cache derrière les laboratoires clandestins de drogue de synthèse.

De la poudre blanche, des pilules d’ecstasy et de la résine de cannabis ont été retrouvés dans la chambre.
Les pilules d’ecstasy sont des drogues très consommées dans le monde de la nuit. ©Doc

« Non, la Belgique n’est pas un narco-État. Mais force est de constater que près de 86 % des réseaux criminels impliqués dans les stupéfiants utilisent des structures légales pour mener à bien leurs juteux business. Et si l’on parle fréquemment de cocaïne et de cannabis, la Belgique n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de drogues de synthèse. »

Le rappel est cinglant. Il est signé Ine Van Wymersch, la commissaire nationale drogue qui, depuis 2023, est chargée de lutter contre les narco-criminels, tout en étant sensible aux implications sanitaires de la consommation (assuétude, surdose, etc.). Souvent sollicitée dans la presse pour parler de la lutte contre la cocaïne et des violences liées à ces trafics, Ine Van Wymersch tient à souligner que la Belgique est « dans le top 2 des pays producteurs de drogues de synthèse ».