Belgique

L’affaire de la plainte d’un Belge contre Ursula von der Leyen remise sine die

La chambre du conseil de Liège a examiné vendredi après-midi l’affaire concernant une plainte pénale déposée par un Belge auprès du parquet de Liège à l’encontre de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. L’affaire a fait l’objet d’une remise sine die en raison d’un problème de procédure.

L'affaire de la plainte d'un Belge contre Ursula von der Leyen remise sine die
L’affaire de la plainte d’un Belge contre Ursula von der Leyen remise sine die ©EdA Hermann

Ce citoyen belge avait déposé une plainte en avril 2023 auprès du parquet de Liège pour « usurpation de fonctions et de titre », « destruction de documents publics » et « prise illégale d’intérêts et corruption ». Il a été suivi par un nombre important de plaignants évalué à un millier.

Frédéric Baldan reproche à la présidente de la Commission européenne d’avoir refusé de rendre publics des SMS échangés avec le patron de Pfizer, Albert Bourla, lors de la négociation d’un méga-contrat de vaccins. Cet accord portait sur l’achat de jusqu’à 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid-19 à partir du printemps 2021 et estimé à l’époque à 35 milliards d’euros.

Cet échange de SMS avait suscité une polémique à l’époque et avait même conduit la médiatrice de l’UE à intervenir.

Le plaignant estime que Mme von der Leyen s’est substituée au gouvernement belge dans la négociation de ces vaccins, la soupçonne d’avoir obtenu des avantages dans la négociation et lui reproche d’avoir supprimé lesdits SMS échangés avec le CEO de Pfizer.

Plus de 200 des plaignants se sont présentés à l’audience de la chambre du conseil. Les mis en cause étaient représentés par leurs avocats.

« Dans le cadre de la procédure, le parquet européen devait réaliser une série de démarches qui n’ont pas été effectuées. Le juge d’instruction liégeois a donc refusé de venir à l’audience. Nous estimons que le parquet européen fait obstacle au dossier. La chambre du conseil a été confrontée à une situation inédite et ne peut statuer en l’état. Le vrai problème, selon nous, c’est que le parquet européen n’est pas compétent », indique Frédéric Baldan.

L’affaire a été remise sine die par la présidente de la chambre du conseil, dans l’attente de démarches effectuées auprès de la chambre des mises en accusation, où une audience doit avoir lieu le 6 janvier prochain.