La revue de presse : Trump à l’ONU, discours et volte-face.
Donald Trump a déclaré « Yes, I do », affirmant que les États de l’Otan devraient abattre les avions russes qui survolent son espace aérien. Le quotidien Het Laatste Nieuws souligne que les citoyens ont peur des États-Unis, de leurs droits de douane, ainsi que de leur comportement avec l’Ukraine et la Palestine.

« Trump emmerde le monde » (Libération.) Ce quotidien français résume ainsi le sentiment exprimé par l’Américain. « Pourquoi doit-on encore subir son flot de paroles déstabilisantes ? Depuis la tribune, l’Américain a pourfendu son auditoire avec sa haine habituelle. Il a impitoyablement balayé toutes les valeurs qui ont construit l’ordre mondial, tout ce qui a été perçu comme des avancées pour l’humanité« .

En page 3, Libération cite quelques-unes des phrases les plus marquantes de l’Américain. Plus qu’un discours, c’est un coup de poing qui ouvre grand les portes d’un nouvel ordre mondial. Terrifiant.

La décision du journal A quelque part, répond à la page 3 du Monde (imprimé hier midi). Ce quotidien français y avait publié le discours du président de la République française. Un texte beaucoup plus dense et structuré.
« Un président en roue libre… »

Le Soir partage également cette inquiétude. Ce n’est même plus la loi du plus fort, mais la loi du plus désordonné. (Il a même attaqué un téléprompteur et un escalator défectueux, souligne Het Laatste Nieuws.) Le plus préoccupant, peut-être, souligné par l’éditorial du Soir, c’est que l’homme n’est plus seul. Voici Donald Trump, porté, inspiré, manipulé par une armée de fidèles encore plus radicaux. Encore plus fanatiques. Et il faudra plus que des éditoriaux critiques pour arrêter ce mouvement qui écrase tout sur son passage. De plus, ce dernier semble adopter une stratégie bien plus précise que ne le laissent croire les discours chaotiques de Donald Trump.
« Les politiques devront lever les yeux des « petites urnes » électorales, les grands chefs d’entreprise de leurs « petits bilans » et les citoyens de leurs « petits soucis » pour faire face au danger qui menace nos démocraties, nos libertés et notre avenir. »
« … et en marche arrière »

Après ce discours, Donald Trump a fait part, dans une étonnante volte-face, de son soutien à Volodymyr Zelensky. De même, à l’intention de l’OTAN, il a déclaré « Yes, I do« , affirmant que les États membres de l’OTAN devraient abattre les avions russes qui survolent son espace aérien. Le membre le plus armé de l’OTAN a ainsi exposé son analyse géostratégique en trois mots, « yes I do« , vidéo à voir sur le site du New York Times.

« Nous avons peur« , écrit Het Laatste Nieuws en parlant des Nations perdues.
« Nous avons peur« , citation de Paul-Henri Spaak, à la même tribune.
Nous avons encore peur des Russes. Peur de la Chine, mais surtout, insiste le quotidien, nous avons peur de vous, les États-Unis. De vos droits de douane. De la manière dont vous agissez avec l’Ukraine, la Palestine ou le reste de la planète.
Sans doute, La Libre a raison de souligner l’isolement de ce président. Isolé et par conséquent défiant. Très probablement pris aussi dans la maladresse des alliances qu’il a formées ou tenté de former avec Poutine et Netanyahou.
Concernant la peur, conclut De Morgen, elle est un mauvais conseiller. L’espoir peut (re)venir de ce nouveau leadership qui se dessine sans les États-Unis. Et en dehors de l’Union européenne, bloquée à d’autres niveaux. Même le réaliste politique De Wever pourrait avoir compris, après son retour de New York, que ce n’est plus à Washington que se détermine le réalisme politique européen.

