Belgique

La revue de presse : ouverture de la chasse aux dépenses budgétaires

L’éditorialiste de La Libre affirme que « la réalité ne se négocie pas » et conclut que « retarder l’inévitable, c’est choisir l’illusion à l’avenir ». De Morgen souligne que les problèmes financiers de la Belgique découlent non seulement des dépenses excessives mais également d’une perte de recettes due à des régimes fiscaux trop favorables.

Presque lyrique, l’éditorialiste de La Libre affirme que « la réalité ne se négocie pas« .

Elle est brutale ? Les dépenses explosent et les recettes stagnent ? Sans réforme, l’État continuera de vivre à crédit, au-dessus de ses moyens et sur le dos des générations futures. Il est temps d’engager des discussions à huis clos, espère le quotidien, qui conclut : « retarder l’inévitable, c’est choisir l’illusion à l’avenir ».

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Het Nieuwsblad s’intéresse à l’idée avancée par le ministre du Budget, Vincent Van Peteghem (CD&V), concernant l’augmentation du ticket modérateur, qui pourrait conduire, selon ses calculs, à une économie de 120 à 130 millions.

« Si c’est le cas, il faut le faire« , déclare l’éditorialiste. Cependant, ce raisonnement ne semble pas solide. Le ticket « modérateur » a pour objectif, comme son nom l’indique, de réduire les consultations médicales inutiles et de limiter la consommation excessive de médicaments, en imposant une contribution personnelle au patient. Cela n’a jamais fonctionné, et la surconsommation de médicaments reste un problème en Belgique.

Le véritable problème est de présenter cela comme un mécanisme pour garantir l’accès aux soins de santé pour tous. En réalité, c’est une taxe supplémentaire dissimulée. De plus, selon Het Nieuwsblad, cette taxe est injuste car elle impacte ceux qui ont souvent besoin de soins. Cela revient à taxer les personnes atteintes de cancer, les malades chroniques, ceux qui souffrent de douleurs persistantes après un accident de travail, ou ceux qui n’ont pas eu beaucoup de chance dans la vie, et qui vont subir encore davantage.

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De Morgen salue « l’exercice vérité » auquel le ministre s’est livré : affirmer haut et fort que les problèmes financiers de la Belgique s’expliquent non seulement par des dépenses excessives, mais aussi par une perte de recettes. Cela est dû à des régimes fiscaux trop favorables et à un impôt sur les sociétés jugé trop généreux. Selon De Morgen, trop de personnes en Belgique ont la possibilité de ne pas respecter les règles fiscales.

Ce gouvernement parviendra-t-il à équilibrer son budget et à compléter sa législature uniquement par des économies ? Non, cela relève d’une « fiction absurde ». La restructuration sérieuse des finances publiques doit combiner toutes les options : économies, réformes et augmentation des recettes. Chers contribuables aux revenus les plus élevés, vous devrez également supporter une part du fardeau.