La revue de presse : « On ne peut plus rien dire » ? Au contraire !
Ce vendredi, Le Quotidien titre « Merci Monseigneur » adressé au Grand-Duc Henri, en guise de remerciement au souverain. La presse ce matin revient sur la déclaration de la Ministre N-VA Van Bossuyt, qui a déclaré ne pas payer les astreintes auxquels son département (asile et migration) est condamné parce qu’elle a des meilleures idées sur la façon de dépenser ses sous.
Ce vendredi, jour d’abdication au Grand-Duché, Le Quotidien affiche « Merci Monseigneur » en signe de gratitude envers le Grand-Duc Henri.
En éditorial, le Luxemburger Wort souligne que « le Grand-Duché est prêt pour le changement » (au-delà du simple changement de prénom du Grand-Duc), en prônant un « embrasser la modernité en respectant la tradition ». La conclusion mentionne que « ce n’est pas le serment qui déterminera si Guillaume ‘nouveau’ Grand Duc est à la hauteur, c’est la manière dont il exercera sa fonction ».
« On ne peut plus rien dire ! » s’interroge Le Soir.
En Une, on retrouve des personnalités telles que Raphaël Einthoven, Rima Assan, Jimmy Kimmel ou Guillaume Meurice, posant ainsi la question de la Liberté d’expression.
En Belgique, il reste encore une grande marge de liberté d’expression. Ceux qui souhaitent contredire ont également le droit de le faire, précise le quotidien. Ce matin, la presse évoque la déclaration de la ministre N-VA Van Bossuyt, qui a affirmé ne pas payer les astreintes auxquelles son département (asile et migration) a été condamné, jugeant qu’elle avait de meilleures idées pour dépenser son budget. Cela soulève des questions sur la liberté d’expression. La Cour de cassation, ainsi que le collège des procureurs et des Cours et Tribunaux, ont signalé que « cette déclaration préoccupante porte atteinte aux fondements de l’Etat de Droit », tout en rappelant que des familles demandeuses d’asile ont le droit de chercher justice si elles estiment subir des traitements inhumains ou dégradants.
Le débat se poursuit également dans Het Laatste Nieuws, qui aborde la situation des migrants afghans. La Belgique leur a rarement accordé l’asile, tout en ne souhaitant pas les renvoyer là-bas. L’éditorialiste parle d’hypocrisie, en faisant référence à la ministre Van Bossuyt qui envisage maintenant de contacter le régime Taliban. Cela pose un dilemme pour une ministre, et plus particulièrement une femme, qui doit établir des relations diplomatiques avec ce régime.
Une voix émergente est celle de la jeune génération. « GenZ 212 » pour désigner la génération Z au Maroc, s’unit autour des frustrations des jeunes Marocains qui n’ont guère le choix, comme l’indique de Morgen, qu’entre le chômage, l’immigration ou la répression.
Alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2025-2026 et la Coupe du Monde en 2030, les infrastructures sportives sont modernes. En revanche, la situation des hôpitaux se dégrade. À la fin de l’été, huit femmes enceintes sont décédées à l’hôpital d’Agadir. « Le mouvement GenZ 212 ne demande pas la lune », écrit La Libre. « Juste la dignité. Des soins accessibles. Des professeurs présents. Bref, un avenir. »

