La revue de presse : « budget fédéral » ne sera pas modifié.
« Winston Churchill » souligne que « si la bataille (du redressement) a été emportée, la guerre (budgétaire) n’est pas encore gagnée. » Het Nieuwsblad indique que « ce budget n’a pas une semaine et déjà il est soumis à modification. »
« Ce n’est pas la fin. Pas le commencement de la fin. Mais peut-être, la fin du commencement. » Cette citation de Winston Churchill, appliquée au budget fédéral, met en lumière le fait que bien que la bataille pour le redressement ait été remportée, la guerre budgétaire n’est pas encore terminée.
De Wever restera-t-il dans l’Histoire de Belgique pour cela ? Attendons de voir comment les années se dérouleront, estime le quotidien. Ce qu’il manque encore à l’actuel Premier ministre pour pouvoir être comparé à Dehaene ou Martens, c’est de mener à bien une réforme de l’État. Peut-être, De Wever est-il d’ailleurs en train de réaliser cette réforme. Ainsi, ce budget affiche déjà des accents confédéraux, comme cette demande de plus en plus pressante de transférer certaines responsabilités vers les Régions. En conclusion, le Standaard soutient que « Si la Belgique veut survivre, des réformes institutionnelles seront indispensables. »

Modification.
Het Nieuwsblad, de son côté, souligne que ce budget est déjà soumis à modification moins d’une semaine après son adoption. En effet, l’indexation qui affecte la partie du salaire dépassant 4000€ bruts est désormais gelée et ce montant passe à 6000€ bruts.
Il est vrai que l’application de l’indexation des salaires en Belgique relève d’un véritable labyrinthe. Toutefois, moins d’une semaine après une décision, devoir modifier ses dispositions indique un certain manque de préparation.
Il faut bien reconnaître qu’il existe ce que le monde politique appelle des « modalités« , qui sont destinées à évoluer même après la conclusion d’un accord. Que de telles modalités interviennent dans les 5 jours suivant l’accord, c’est encore acceptable. Mais cela soulève des craintes quant à d’éventuels autres problèmes qui pourraient bientôt émerger des négociations fédérales.
Surtout, déplore l’éditorialiste, chaque « modalité » modifiée rétroactivement est une nouvelle source de conflit entre les partenaires fédéraux, ce qui entraîne également une incertitude supplémentaire à gérer pour les citoyens et les entreprises.

Paradoxe absurde.
Alors que ce gouvernement s’engage à ramener un tiers des chômeurs et 100.000 personnes en maladie de longue durée vers l’emploi, La Libre constate qu’il affaiblit en même temps l’un des rares moteurs capables de créer des emplois : les sociétés de management (ou société unipersonnelle ou S.R.L.).
Sous le prétexte que certains « optimisateurs fiscaux » utilisent ces sociétés comme véhicule privilégié, le débat public en a fait un bouc émissaire idéal. On oublie facilement qu’entreprendre signifie renoncer à des congés, vivre au rythme du marché, en suivre la volatilité à travers les risques, et risquer de tout perdre pour créer.
« Moraliser le système est sans doute louable. Cependant, affaiblir l’élan entrepreneurial dans un pays qui peine déjà à attirer du capital et à encourager la création d’entreprises est un contresens. En feignant de corriger un abus, on assèche l’avenir, ce qui est regrettable et, à bien y réfléchir, absurde. »

