La ministre Matz demande des explications sur le dispositif sentinelle Tesla.

Le dispositif sentinelle de Tesla peut être activé par le conducteur lorsqu’il quitte sa voiture, permettant à la voiture de se mettre en état d’alerte et de prendre des images de l’extérieur si un souci est détecté. En 2023, l’autorité de protection des données aux Pays-Bas, où se trouve le siège européen de Tesla, avait déjà examiné cette question et exigé des modifications, notamment que les enregistrements d’images ne peuvent plus excéder 10 minutes.

C’est le système sentinelle de Tesla qui fait l’objet d’un examen par la ministre Matz. Cette fonctionnalité peut être activée par le conducteur lorsqu’il quitte son véhicule. Dans ce cas, la voiture passe en mode alerte et peut prendre des images de l’extérieur, c’est-à-dire de la voie publique, si un problème est détecté, comme un choc ou une tentative d’intrusion. Le conducteur reçoit alors une notification sur son tableau de bord.

Ces caméras soulèvent de nombreuses questions concernant leur légalité, étant donné qu’elles filment des individus sans leur accord ou enregistrent simplement la voie publique. « Un système n’est jamais problématique en soi », souligne la porte-parole de l’Autorité de la Protection des Données, Aurélie Waeterlinckx. « En revanche, si on utilise une caméra, on doit respecter la législation, notamment le RGPD. Par ailleurs, si ces caméras sont utilisées dans un but de surveillance et que des incivilités sont constatées sur des biens ou des personnes, il est impératif de se conformer à la loi sur les caméras. »

« Dans les espaces ouverts », ajoute le consultant en cybersécurité Franck Dumortier, « les seules entités autorisées à filmer sont les autorités publiques. »

Dans ce contexte, la ministre fédérale chargée du numérique, Vanessa Matz, souhaite déterminer si le dispositif sentinelle des Tesla respecte le RGPD, le règlement général sur la protection des données des citoyens européens.

D’autant plus que les images capturées sont stockées sur une clé USB à l’intérieur du véhicule. Mais ces images ne sont-elles stockées que là ? Tesla conserve-t-elle également ces enregistrements ? « Si Tesla a accès aux images », précise Aurélie Waeterlinckx, « elle aura une responsabilité au sens du RGPD concernant ces images et devra respecter tous les principes du RGPD. » Tesla devra également informer les conducteurs et le grand public sur les fonctionnalités précises du système sentinelle.

En 2023, l’autorité de protection des données néerlandaise, dans le pays où se trouve le siège européen de Tesla, a déjà examiné cette question et exigé des modifications. C’est pourquoi les enregistrements d’images ne peuvent désormais pas excéder 10 minutes.