Belgique

« La lutte contre la précarité des enfants, selon Solayman Laqdim »

Un enfant sur sept, soit environ 300.000 enfants en Belgique, est en situation de précarité infantile. La consommation d’antidépresseurs a augmenté de 60% en deux ans, et le suicide est la cause de décès numéro un chez les jeunes.

« On ne peut pas faire des économies sur l’humain« , a déclaré Solayman Laqdim, Délégué général aux droits de l’enfant.

« Il est essentiel d’investir dans des politiques sociales beaucoup plus ambitieuses. Actuellement, un enfant sur sept (soit environ 300.000 enfants en Belgique, NDLR) vit en situation de précarité infantile. Un jeune sur quatre bénéficiant de l’aide ou de la protection de la jeunesse bascule dans le sans-abrisme. Des centaines d’enfants sont également en état d’exil dans les rues. De plus, les réseaux criminels ciblent spécifiquement les enfants vulnérables.« 

Philippe Dechamps, de la Fondation Reine Paola, a, quant à lui, souligné la dégradation de la santé mentale des jeunes : « Le suicide est la première cause de décès chez les jeunes et la consommation d’antidépresseurs a augmenté de 60 % en deux ans« , a-t-il averti. « Ces jeunes tendent à s’isoler, ce qui nuit à la régénération du tissu social.« 

Les deux intervenants ont précisé que les pouvoirs subsidiants ne financent que les frais de fonctionnement des ASBL œuvrant dans l’aide à la jeunesse. « Pour tout le reste, elles doivent se débrouiller.« 

Tous les citoyens ont donc un rôle à jouer en s’engageant comme bénévoles ou en faisant des dons, même modestes. « Si vous souhaitez vous engager, pensez à votre niveau local, dans votre commune, vous trouverez probablement une ASBL qui a besoin d’aide« , a conclu Philippe Dechamps.