Belgique

La cybercriminalité abordée par Christophe Collignon : « Les grandes entités sont plus souvent visées par des attaques »

D’après un baromètre commandé par le ministre socialiste, environ 20% des communes wallonnes auraient été victimes d’une cyberattaque au cours des deux dernières années. En outre, 61% de ces communes n’ont pas de plan de continuité en cas d’attaque. De quoi s’inquiéter pour les services communaux?

« Il faut quand même relativiser », affirme Christophe Collignon. « Les pouvoirs locaux sont dans le même état que les entreprises. Il n’y a pas de processus par rapport à des sauvegardes et par rapport à la façon dont on doit réagir en cas de cyberattaque. C’est pour cela que je souhaitais cette photographie. Ce que démontre aussi l’étude, c’est que les grandes entités sont plus souvent visées par ce type d’attaques. Mais avec de la formation, on peut les prévenir en partie. Aujourd’hui, il faut qu’on puisse donner des moyens aux communes d’être modernes. »

Aujourd’hui, 60% des communes wallonnes sont équipées d’un e-guichet et la majorité d’entre elles disposent d’outils informatiques comme un site.

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Un dispositif incitant pour la fusion des communes

Christophe Collignon a ensuite abordé la question de la fusion des communes. Un principe très peu utilisé. « C’est effectivement assez compliqué », reconnaît le ministre. « On est souvent tous attachés à son bassin, à son ancien territoire et la fusion des communes est parfois assez brutale. Cela dit, on a mis en place un dispositif incitant pour faire en sorte de reprendre une partie de la dette des communes. Mais il n’est pas prévu d’imposer la fusion dans l’accord du gouvernement. Nous sommes toutefois à un tournant : il faut que les communes puissent se réinventer. Leur faciliter les processus pour qu’elles puissent travailler ensemble est un levier sur lequel je travaille. »

La précarité étudiante a également été évoquée. En Wallonie, les logements abordables pour les étudiants manquent cruellement. « C’est juste », confirme Christophe Collignon. « C’est un gros problème dans notre société, c’est un problème d’équité. Je ne peux pas admettre que parce qu’on a moins de moyens, on ne fait pas d’études. Moins on fait d’études, plus on a de chances de se retrouver au chômage. Différents dispositifs ont été mis en place pour contrer cela: on a par exemple débloqué 30 millions d’euros pour construire 500 logements publics pour les étudiants ».