La CGSP exige une enquête parlementaire sur les violences policières.
La CGSP dénonce des violences policières survenues lors de différentes manifestations ces dernières semaines, incluant la manifestation nationale du 14 octobre et des affrontements lors de l’évacuation de sans-papiers à Anderlecht. Le comité P a enregistré plusieurs plaintes pour violences policières, dont 20 concernent la manifestation liée à la flottille survenue le 2 octobre et 34 concernent la manifestation nationale du 14 octobre.
Dans un communiqué diffusé ce vendredi, que la RTBF a pu consulter, la CGSP dénonce des violences policières survenues lors de plusieurs manifestations au cours des dernières semaines. Ces événements comprennent un rassemblement contre l’interception par Israël de la Global Sumud Flotilla, la manifestation nationale du 14 octobre et les débordements lors de l’évacuation de sans-papiers à Anderlecht ; dans chaque cas, des affrontements ont eu lieu entre la police et les manifestants.
De nombreuses images ont depuis circulé sur les réseaux sociaux, montrant des coups de matraque portés par des policiers ainsi que des sprays de gaz lacrymogène. Ces violences sont aujourd’hui dénoncées par la CGSP. Patrick Baus, délégué permanent police pour la CGSP Bruxelles et ancien policier en maintien de l’ordre, affirme sans hésitation : « ce sont des violences policières ».
Dans son communiqué, la CGSP souligne qu’elle « condamne toute forme de violence à l’encontre de la police, tout comme l’usage disproportionné de la force par la police ». Le syndicat va plus loin en refusant « que la police soit utilisée pour réprimer violemment les mouvements sociaux et les manifestations pacifiques ».
De son côté, la zone de police Bruxelles capitale Ixelles, responsable du maintien de l’ordre lors de la manifestation nationale du 14 octobre, précise que « les vidéos diffusées sont des extraits qui ne reflètent pas l’ensemble du contexte ». Elle ajoute également que « l’intervention à Pacheco (devant l’office des étrangers) est intervenue après les dégâts considérables causés à l’Office des étrangers, avec pour objectif d’arrêter les personnes récalcitrantes qui avaient tenté de fuir avant l’intervention et après avoir commis ces dégradations ».
Contacté, Philippe Close (PS), le bourgmestre de Bruxelles, indique que l’analyse des images est en cours. « Chaque manifestation est analysée et suivie d’un débriefing afin d’améliorer les process et d’éviter tout incident car le rôle premier de la police est d’intervenir pour amener à la désescalade », déclare-t-il. Il assure également mettre tout en œuvre avec le chef de corps « pour que notre police soit exemplaire ».
Le comité P, la police des polices, a reçu plusieurs plaintes pour violences policières. Selon les dernières données communiquées à la RTBF, 20 d’entre elles concernent la manifestation liée à la flottille survenue le 2 octobre, 34 concernent la manifestation nationale du 14 octobre, et une plainte a été enregistrée pour les faits qui se sont produits lors de l’opération policière visant à expulser des sans-papiers d’un immeuble situé à Anderlecht.

