La Belgique pas opposée à l’objectif des 5% pour la Défense mais a besoin de temps
La Belgique n’est pas contre le fait de consacrer 5% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, comme le demande Washington, mais a besoin de temps et de flexibilité, a déclaré jeudi le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA). Interrogé à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan, il a estimé que la Belgique aurait besoin de plus de sept ans pour atteindre cet objectif.
- Publié le 05-06-2025 à 19h07

« Presque aucun pays ne conteste la nécessité d’arriver à 5% (la Belgique n’atteindra que cette année la norme des 2%) », a souligné le ministre. « Mais nous allons demander de la flexibilité. On a déjà fait un énorme effort et ce ne sera pas évident de faire plus », a-t-il encore reconnu.
Theo Francken plaide, notamment, pour que l’aide à l’Ukraine soit incluse dans les dépenses de défense collective de la Belgique.
Par ailleurs, le ministre s’est félicité que la Belgique intègre la coalition « Electronic Warfare », dédiée à la guerre électronique. « Depuis mon arrivée, nous avons aussi intégré la coalition IT et la coalition pour les drones. Il s’agit des trois plus importantes pour le champ de bataille du futur. Quand on voit des opérations comme ‘Spider Web’ (menée dimanche par les Ukrainiens sur le territoire russe afin de détruire des bombardiers, NDLR), on comprend que la modernisation de nos forces armées est importante ».
Jeudi, les 32 pays membres de l’Alliance se sont accordés sur les nouvelles « capability targets », des objectifs attribués à chaque pays de l’organisation. Ces objectifs stratégiques et logistiques organisent la défense de l’Otan et répartissent les efforts entre alliés.