Belgique

Journée de manifestations en France : 500.000 participants, 55.000 à Paris.

À la mi-journée, près de 253 actions avaient été recensées par les autorités. La CGT a de son côté recensé « plus d’un million de personnes » dans les manifestations organisées dans tout le pays.


À la mi-journée, les autorités avaient enregistré près de 253 actions. À la fin de la journée ce jeudi, le ministère de l’Intérieur a annoncé la participation de 451.789 personnes (hors région parisienne), tandis que la préfecture de police de Paris a compté 55.000 manifestants dans la capitale. La CGT a quant à elle estimé que « plus d’un million de personnes » participaient aux manifestations à travers le pays.

Dès l’aube, 253 actions et 76.500 manifestants avaient été recensés par les autorités, selon un point effectué à la mi-journée. Toujours selon le ministère, 181 personnes avaient été interpellées, dont 31 à Paris, à 18H00. On dénombre également onze membres des forces de l’ordre et onze autres personnes, y compris un journaliste, blessés lors des incidents survenus, notamment à Lyon.

Ce jeudi matin, avant le départ du cortège parisien, prévu à 14h00 depuis la place de la Bastille, la dirigeante de la CGT, Sophie Binet, a jugé que la journée de grève et de mobilisation serait déjà « un succès« , tandis que Marylise Léon, son homologue de la CFDT, a lancé « un avertissement très clair » à Sébastien Lecornu, en vue des annonces budgétaires à venir.

Les autorités anticipaient une mobilisation considérable, avec plus de 250 cortèges prévus, pouvant rassembler jusqu’à 900.000 personnes à travers le pays, soit cinq fois plus que lors du mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, initié sur les réseaux sociaux, sans cadre syndical.

Cette mobilisation, coordonnée par les huit syndicats français, s’est unie pour la première fois depuis le 6 juin 2023, en réponse aux mesures budgétaires « brutales » proposées cet été par le Premier ministre François Bayrou pour réduire le déficit de la France (notamment des coupes dans le service public, une réforme de l’assurance chômage, et le gel des prestations sociales).

Le gouvernement, qui allie le centre-droit et la droite, est minoritaire à l’Assemblée nationale et a été renversé par les députés le 8 septembre. Nommé le lendemain, son successeur Sébastien Lecornu – le troisième Premier ministre d’Emmanuel Macron depuis juin 2024 et le cinquième depuis sa réélection en 2022 – s’est également engagé à réduire le déficit qui pèse sur les finances nationales (114% du PIB), tout en promettant des « ruptures sur le fond » concernant les questions budgétaires.