Belgique

« J’aimerais que Monsieur Bouchez cesse d’invoquer le nom de mon père et d’insulter sa mémoire »

Deborah Gol demande de respecter la mémoire de son père, un homme qui, trente après son décès, reste une figure de référence pour les libéraux francophones. La justification de Georges-Louis Bouchez convoquée pour expliquer le recrutement d’anciens militants d’extrême-droite est dure à entendre.

Gauvain Dos Santos
BRUSSELS, BELGIUM - DECEMBER 13 : Lecture by MR President Georges-Louis Bouchez to students of the Master in Comparative and International Politics at the KU Leuven. This lecture is part of Professor Bart Maddens Political Parties course. The theme of the lecture is : the power of a party president on December 13, 2024 in Brussels, Belgium, 13/12/2024 ( Photo by Didier Lebrun / Photonews
Georges-Louis Bouchez, le président du MR ©DLE

« Trente ans après le décès de mon père, il me semble que sa mémoire mérite d’être respectée et laissée en paix », écrit à la Dernière Heure ce lundi Deborah Gol. La fille de l’ancien ministre et président du Parti réformateur libéral, Jean Gol, est inquiète. Comme d’autres figures libérales, elle a appris ce week-end que trois anciens membres du parti d’extrême-droite Chez Nous avaient rejoint les rangs du MR.

Deborah Gol a toujours été très discrète. Elle a toujours pris soin de ne pas communiquer publiquement sur la politique ou de ne pas faire usage du poids historique de son nom pour peser dans le processus décisionnel du MR. Cela, alors que la mémoire de son père a déjà, à plusieurs reprises, été convoquée sur des questions qui, précisément, ne respectaient pas cet héritage. Aujourd’hui, une justification de Georges-Louis Bouchez l’a poussé à s’exprimer.