Invasion de l’Ukraine : Zelensky déclare que Kiev ne cédera pas de territoires
Le président ukrainien a déclaré : « Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n’avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre constitution, et du droit international. » Il a également indiqué que des responsables sécuritaires ukrainiens et européens allaient travailler sur la dernière version du plan proposé par les négociateurs américains.
« Envisageons-nous de céder des territoires ? Nous n’avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre constitution, et du droit international. Et nous n’avons aucun droit moral non plus », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse en ligne.
« La Russie insiste pour que nous cédions des territoires mais nous ne voulons rien céder. Nous nous battons pour cela, comme vous le savez bien », a-t-il ajouté, précisant que les États-Unis cherchaient à trouver un « compromis » sur ce point.
« Il y a des problèmes difficiles concernant les territoires et aucun compromis n’a encore été trouvé », a affirmé M. Zelensky.
Le dirigeant ukrainien s’est exprimé après une rencontre à Londres avec des dirigeants européens.
Il a indiqué que des responsables sécuritaires ukrainiens et européens allaient travailler sur la dernière version du plan proposé par les négociateurs américains, suite à leur retour d’une réunion au Kremlin la semaine dernière.
« Nous allons travailler sur ces 20 points (du plan). Nous n’aimons pas tout ce que nos partenaires ont ramené (de Moscou, NDLR) », a-t-il indiqué.
Selon M. Zelensky, cette nouvelle version du plan, après un travail conjoint entre Kiev et Européens, pourrait être prête mardi soir et envoyée à Washington. Il a également évoqué des discussions sur une entente pour des « garanties de sécurité ».
« L’essentiel est de savoir ce que nos partenaires seront prêts à faire en cas de nouvelle agression de la part de la Russie. À ce jour, je n’ai reçu aucune réponse à cette question », a-t-il dit.
Après un bref passage lundi soir à Bruxelles, où il doit rencontrer des responsables de l’Otan et l’UE, il a par ailleurs affirmé qu’il se rendrait en Italie dans la nuit de lundi à mardi.
Plus tôt, lundi, un haut responsable proche du dossier avait déclaré à l’AFP que la question territoriale était « la plus problématique » dans les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, Moscou réclamant le retrait des forces de Kiev d’une partie des zones sous leur contrôle.
La Russie, qui contrôle la majeure partie du Donbass, veut obtenir l’ensemble de ce territoire, une demande maintes fois rejetée par Kiev.

