Belgique

Incendie à Tomorrowland : enquête de la VRT sur un feu.

Le 16 juillet 2025, un incendie s’est déclaré sur la scène principale de Tomorrowland, entraînant des dommages estimés à 60 millions d’euros et impliquant plus de 30 parties dans l’affaire. Selon un rapport de la VRT NWS, des feux d’artifice entreposés sur scène et des braseros contenant des matériaux hautement inflammables ont été détectés, ce qui soulève des questions sur le respect des règles de sécurité.


Mercredi 16 juillet 2025, la veille du début du plus grand festival de musique électronique au monde, Tomorrowland. Vers 18 heures, un incendie a ravagé la scène principale, détruisant la structure en polystyrène et bois.

D’après des informations relayées par la VRT NWS, le feu aurait pris à la suite d’un incident impliquant un brasero contenant des matériaux hautement inflammables. L’enquête menée par le média flamand indique également que des feux d’artifice étaient entreposés sur scène, ce qui aurait été contraire aux normes de sécurité.

Les premiers dégâts sont estimés à 60 millions d’euros, impliquant plus de 30 parties dans l’affaire.

Qui est responsable ? Qui a effectué les tests de résistance au feu, quel employé d’une entreprise a réalisé ces tests, et comment une telle situation a-t-elle pu dégénérer si rapidement ?

Les enquêteurs s’efforcent de répondre à ces questions depuis plusieurs mois.

Quatre braseros testés à proximité de la scène

Selon les révélations de la VRT NWS, peu avant le début de l’incendie sur la scène principale de Tomorrowland, des tests étaient en cours avec au moins quatre braseros. Ces braseros mesurent deux mètres de diamètre, remplis de matériaux inflammables, produisant des flammes spectaculaires lors des performances. Ils contiennent également du nitrate de strontium, un accélérateur de combustion servant à créer des flammes d’un rouge intense pour les spectacles lumineux et pyrotechniques.

Lors de ces tests, un premier départ de feu s’est manifesté dans l’un des braseros avant même que le festival ne commence.

Des témoins ont affirmé à la VRT NWS que ce premier départ de feu a été enregistré par les caméras de sécurité surveillant la scène. Une source a indiqué : « Nous pouvons reconstituer la chronologie de l’incendie. Nous en concluons qu’un feu s’est déclaré dans un brasero. »

Ceci étant dit, un départ de feu dans un brasero ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit de la seule cause de l’incendie. Une autre personne proche de l’enquête a déclaré : « Nous cherchons actuellement à déterminer si l’incendie s’est propagé à partir de l’un de ces foyers, et nous étudions également comment il a pu se propager si rapidement. »

Des pompiers, venus en urgence, n’ont pu sauver les décors de la scène principale, malgré des moyens conséquents déployés.

Les feux d’artifice sur la scène

Un autre élément évoqué par la VRT NWS concerne les feux d’artifice entreposés sur la scène. Le média a obtenu le permis délivré en mai 2025 par le conseil municipal de Boom pour tirer des feux d’artifice. Celui-ci stipule que « les feux d’artifice utilisés pendant le festival ne peuvent être entreposés sur le site du festival ».

À cette autorisation municipale s’ajoute une autorisation provinciale délivrée par la gouverneure d’Anvers, Cathy Berx, précisant que « tout feu ouvert ou toute production de flamme est strictement interdit dans un rayon de 25 mètres autour du lieu de stockage, de préparation ou d’utilisation des feux d’artifice ». Cependant, des dérogations existent pour les dispositifs à effets de flamme utilisés par des entreprises agréées.

Il a été reporté que les feux d’artifice auraient été stockés trop tôt sur le site, que des personnes non autorisées s’y trouvaient, et que la communication avec le Service public fédéral Économie aurait été insuffisante.

Une enquête criminelle pour incendie criminel involontaire a été ouverte. Une procédure civile est également en cours pour déterminer la responsabilité technique dans cette affaire.

Les enquêtes détermineront les responsabilités finales concernant les dommages subis. Au total, plus de 30 parties impliquées affirment avoir subi des pertes économiques et réclament une indemnisation.

Actuellement, les dégâts sont évalués à au moins 60 millions d’euros, selon des sources proches de l’enquête.

La procédure judiciaire pourrait s’étendre sur plusieurs années. Sa conclusion sera cruciale pour établir le déroulement exact des événements et pour améliorer les mesures de sécurité à Tomorrowland ainsi que dans d’autres festivals similaires dans le futur.