Hausse des accises en 2026 : quel prix pour le gaz ? Changer de contrat ?
La TVA sur le gaz devrait repasser de 6 à 21% d’ici 2030. Le prix « de base » du gaz, hors taxes, continue de baisser au fil des semaines, sous le plancher des 30 euros le Mégawattheure.
Tout sauf le gaz (et le mazout). C’est en substance le message que nos gouvernements cherchent à communiquer en ce moment. Au niveau européen, la taxe carbone ETS2 va entraîner une hausse des coûts de toutes les énergies fossiles. Les États membres sont donc contraints d’abandonner les réductions de taux sur le gaz. Concrètement, cela signifie qu’en Belgique, la TVA sur le gaz devrait passer de 6 à 21 % d’ici 2030. C’est d’ailleurs l’argument avancé par le gouvernement fédéral pour augmenter les accises sur le gaz dès 2026 : se préparer à cette hausse.
Cela suffira-t-il à inciter les citoyens à modifier rapidement leur mode de chauffage ? La réponse reste à voir. En effet, c’est surprenant : alors que les premiers froids arrivent et que les tensions internationales demeurent élevées, le prix « de base » du gaz, hors taxes, reste stable. Mieux encore, il continue de diminuer légèrement au fil des semaines, s’établissant sous le seuil des 30 euros le Mégawattheure. Ce tarif avait été observé en 2021, à la sortie de la pandémie de Covid, avant la guerre en Ukraine et la crise énergétique, voire en 2018, alors que l’inflation avait pourtant impacté tous les autres produits.
Contrairement aux craintes, les différents conflits au Moyen-Orient (Israël, Iran, etc.) ou en Ukraine n’ont finalement pas eu de conséquences négatives sur le marché de l’énergie, tout comme les premières vagues de froid.
Cette situation se reflète directement sur les factures des contrats variables, où, comme avant la crise, ce sont de nouveau les frais de taxation et de transport qui constituent l’essentiel de la facture. Le coût de l’énergie est désormais facturé à un prix comparable à celui d’avant les crises.
Les contrats fixes proposés par les fournisseurs d’énergie en Belgique suivent cette tendance : Mega propose le tarif au KWH le plus bas jamais enregistré depuis le retour des contrats fixes, à 4,33 cents. Cela sans compter les différentes réductions offertes par les fournisseurs pour attirer les nouveaux clients, ce qui représente environ la moitié du tarif fixe proposé il y a deux ans. Il est donc conseillé à ceux qui ont un « ancien » contrat fixe de comparer les offres pour éventuellement passer à un contrat variable ou un nouveau contrat fixe avec les conditions de décembre.
Les tarifs de l’électricité suivent également cette tendance, bien que dans une moindre mesure. En effet, le manque de lumière commence à affecter la production photovoltaïque, et cela va durer plusieurs mois.
Concernant les contrats, voici quelques conseils :
– Si vous avez un contrat variable : les tarifs variables suivent les fluctuations du marché et sont donc relativement bas. Ils sont nettement plus avantageux, mais peuvent augmenter rapidement pendant les périodes de forte consommation. Si vous n’avez pas une consommation élevée, cela peut valoir le coup. Si vous devez gérer votre budget de manière précise, c’est un bon moment pour opter pour un contrat fixe à un tarif très léger.
– Si vous avez un contrat fixe : il est conseillé de comparer votre contrat actuel avec les nouveaux contrats disponibles, qu’ils soient fixes ou variables. Même si vous privilégiez la sécurité, conclure un nouveau contrat fixe aux conditions de décembre 2025 pourrait vous faire économiser de l’argent, car les meilleures conditions observées depuis le retour des contrats fixes sont disponibles actuellement.
À prendre en compte :
– Notre comparatif se base uniquement sur les tarifs de base de l’énergie. Si vous consommez très peu, la part des « taxes » représentera une proportion encore plus importante et le choix de votre contrat aura moins d’impact sur votre facture finale.
– De plus, une redevance peut varier selon les contrats : si vous quittez rapidement un fournisseur, cette partie sera « perdue » et vous sera réclamée. Cependant, les opérateurs sont généralement compréhensifs si vous restez clients mais changez de contrat.
– Enfin, nos conseils n’incluent pas les réductions, parfois significatives, qui peuvent être accordées selon les contrats. Ces réductions sont souvent conditionnées, nécessitant d’avoir payé ses factures à temps pendant au moins un an, et ne sont accordées qu’une seule fois. Si certaines offres sont intéressantes et que vous êtes prêt à rester un an chez le même opérateur tout en restant vigilant pour changer ensuite, cela peut s’avérer financièrement avantageux.

