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Guerre en Ukraine : Zelensky propose un cessez-le-feu sur les lignes de front

Le président ukrainien a précisé ne pas avoir encore reçu de réponse américaine à la dernière version du plan de propositions pour mettre fin au conflit. Il a réaffirmé que Kiev souhaitait des garanties de sécurité de ses alliés européens et de Washington pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau après un arrêt des combats.


Le président ukrainien a annoncé n’avoir pas encore reçu de réponse des États-Unis concernant la dernière version du plan de propositions pour mettre fin au conflit, modifié cette semaine par Kiev et ses alliés européens, puis transmis à Washington, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse. « J’ai reçu quelques messages de mon équipe de négociation, je reçois tous les signaux et je serai prêt au dialogue qui va commencer aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Il a également exprimé son souhait de convaincre les États-Unis de soutenir un cessez-le-feu impliquant un gel de la ligne de front à son état actuel, avant toute discussion avec Moscou, dont l’armée, plus nombreuse, continue d’attaquer sur le champ de bataille.

« J’estime qu’aujourd’hui l’option la plus juste possible, c’est ‘On reste où on est’ (sur le front, NDLR) (…) Il s’agit d’un cessez-le-feu : les parties restent sur leurs positions et tentent ensuite de résoudre tous les problèmes communs par voie diplomatique. Je sais que la Russie ne voit pas cela d’un bon œil et j’aimerais que les Américains nous soutiennent sur ce point », a-t-il affirmé.

Il a réitéré que Kiev souhaitait des garanties de sécurité de ses alliés européens et de Washington pour dissuader la Russie de l’attaquer à nouveau après un arrêt des combats.

Il a précisé que les « discussions bilatérales de sécurité » envisageaient un mécanisme inspiré de l’article 5 de l’Otan, prévoyant une protection mutuelle des pays membres, sans adhésion formelle de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, comme l’avait demandé Kiev auparavant. « C’est déjà un compromis de notre part », a-t-il noté à ce sujet.

Vendredi soir, un haut responsable de la Maison Blanche a confirmé à l’AFP la venue en Allemagne de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui avait été reçu à Moscou début décembre.

Alors que les hostilités se poursuivent, ajoutant de nouvelles victimes aux centaines de milliers de morts et de blessés causés par la guerre, Donald Trump a affiché son impatience concernant l’avancée des discussions autour de son plan visant à résoudre le conflit déclenché par l’invasion russe à grande échelle de février 2022.

Kiev et ses alliés cherchent à amender le plan américain dévoilé il y a un mois, jugé initialement très favorable à Moscou. Les négociateurs rencontrent des obstacles, notamment sur les questions territoriales, les États-Unis exigeant, selon Kiev, d’importantes concessions.