Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky craint de perdre soutien américain
Zelensky a décrit le moment actuel comme « l’un des plus difficiles de notre histoire », alors que l’Ukraine fait face à l’enlisement du front et à un débat américain de plus en plus polarisé sur l’aide militaire. Le président a déclaré qu’il ne se contenterait pas de rejeter le plan américain sans contre-proposition, affirmant : « Je présenterai des arguments, je persuaderai, je proposerai des alternatives ».
Cette intervention se déroule à un moment que Zelensky qualifie de « l’un des plus difficiles de notre histoire« , alors que l’Ukraine doit faire face à la stagnation sur le front, à une fatigue internationale croissante et à un débat de plus en plus polarisé aux États-Unis sur l’aide militaire.
Peu avant son discours, Zelensky a échangé avec le vice-président américain JD Vance à propos du plan américain de cessation des hostilités, selon une source au sein de la présidence ukrainienne. « L’appel s’est terminé il y a environ une demi-heure« , a précisé cette source, sous couvert d’anonymat, à un groupe de journalistes, parmi lesquels figurait l’AFP.
Ce contact direct survient alors que la Maison Blanche incite Kyiv à étudier sérieusement la proposition américaine, un plan en 28 points présenté comme un cadre pour mettre fin au conflit, mais qui comporterait plusieurs « lignes rouges » inacceptables pour les autorités ukrainiennes, notamment en ce qui concerne le statut des territoires occupés.
Un contexte diplomatique de plus en plus tendu
Devant les Ukrainiens, le président a déclaré qu’il ne se contenterait pas de refuser le plan américain sans proposer d’alternatives. « Je présenterai des arguments, je persuaderai, je proposerai des alternatives« , a-t-il affirmé, insistant sur la volonté de Kyiv de demeurer un partenaire constructif sans renoncer à ses objectifs fondamentaux.
Zelensky a également évoqué les premiers jours de l’invasion russe, rappelant comment il avait alors coordonné la réponse nationale : « Nous n’avons pas trahi l’Ukraine à l’époque, nous ne le ferons pas maintenant. »
Cette déclaration, rare par son ton et sa gravité, illustre un contexte diplomatique de plus en plus tendu. À Washington, les divisions concernant l’aide militaire persistent, tandis que plusieurs conseillers de Donald Trump exhortent Kyiv à accepter un compromis rapide pour mettre un terme à la guerre.
Du côté ukrainien, l’anxiété grandit face à la possibilité d’un affaiblissement du soutien américain, considéré comme vital pour freiner l’avance russe. Le « choix » évoqué par Zelensky reflète ainsi un dilemme majeur : préserver la souveraineté nationale ou ménager l’allié indispensable que demeurent les États-Unis.
Les prochaines heures s’annoncent cruciales. L’administration ukrainienne s’active désormais à préparer ses « alternatives » et à maintenir le dialogue ouvert avec Washington. Les réactions internationales devraient rapidement suivre, alors que les capitales européennes attendent de voir jusqu’où Kyiv sera en mesure, ou disposée, d’aller dans cette nouvelle séquence diplomatique.

