Guerre en Ukraine : le photojournaliste français Antoni Lallican tué par un drone dans le Donbass

Les Fédérations européenne et Internationale des journalistes (FEJ-FIJ) « condamnent ce crime de guerre et appellent les autorités à ouvrir une enquête afin d’identifier les responsables ». C’est la première fois qu’un journaliste est tué par un drone en Ukraine, les circonstances de l’incident, qui s’est produit vendredi matin à 9h20 heure locale, font toujours l’objet d’une enquête.

Les Fédérations européenne et Internationale des journalistes (FEJ-FIJ) « condamnent ce crime de guerre et appellent les autorités à ouvrir une enquête afin d’identifier les responsables ».

« C’est la première fois qu’un journaliste est tué par un drone en Ukraine. Les circonstances de l’incident, qui s’est produit vendredi matin à 9h20 heure locale, font toujours l’objet d’une enquête », précise encore le communiqué des fédérations de journalistes.

Antoni Lallican était en reportage dans le Donbass pour l’agence de photojournalisme Hans Lucas, comme l’a confirmé l’agence au journal Libération. Un journaliste ukrainien, Heorgiy Ivanchenko, a été blessé lors de la même attaque de drones.

La brigade avec laquelle se trouvaient les journalistes a assuré qu’il s’agissait d’un drone russe. Antoni Lallican « a été tué à la suite d’une frappe ciblée d’un drone FPV ennemi », a-t-elle dit sur Facebook.

« Les deux journalistes portaient un équipement de protection individuelle » et, sur leurs gilets, « il y avait des signes de reconnaissance, l’inscription ‘presse' », selon la même source.

Antoni Lallican travaillait pour plusieurs médias français (Le Monde, Le Figaro, Libération, Paris Match, etc.) et étrangers (Der Spiegel, Die Welt, Le Temps…). Il était aussi employé depuis 2018 par l’agence de photographie Hans Lucas, d’après son président Wilfrid Estève.

« Il allait régulièrement en Ukraine, connaissait très bien le terrain et savait comment œuvrer », a raconté à l’AFP M. Estève, évoquant un collègue « adorable, le cœur sur la main ».

Le président français Emmanuel Macron a adressé ses condoléances à la famille du photojournaliste français et à ses confrères qui témoignent, écrit-il, « au péril de leur vie » (sur X).