Grève de 24h aux prisons de Haren et Saint-Gilles
L’essentiel du personnel des prisons de Haren et Saint-Gilles, en Région bruxelloise, a entamé un mouvement de grève dimanche à 22h00, à l’initiative des syndicats ACOD-CGSP et CSC. L’objectif est d’obtenir de meilleures conditions de travail. Le mouvement se poursuivra jusqu’à 22h00 ce lundi et d’autres actions ne sont pas à exclure.
- Publié le 25-11-2024 à 10h24
La grève est une réaction au « manque chronique de personnel, à une trop grande pression au travail et au manque de soutien et de respect vis-à-vis du personnel », explique le représentant du syndicat socialiste ACOD, Robby De Kaey. Selon lui, 90% du personnel de Haren et 85% de celui de St-Gilles se croisent les bras lundi matin.
Le week-end dernier, la direction générale des établissements pénitentiaires aurait fait passer le message que les nouveaux détenus devraient désormais être incarcérés en Flandre ou en Wallonie, les prisons bruxelloises étant surpeuplées, souligne M. De Kaey. La grève soudaine dans les établissements de Haren et de Saint-Gilles en est la conséquence, estime le syndicaliste.
Les syndicats demandent urgemment un renforcement du cadre et veulent également créer un tampon contre la surpopulation en misant sur le recrutement de personnel supplémentaire. Par ailleurs, M. De Kaey estime qu’une « aile supplémentaire devrait également être ouverte à Saint-Gilles ». Enfin, il reste à réduire la charge de travail des agents.
« Nous voulons également qu’il soit mis fin au sentiment d’impunité et que soit donné un signal fort contre les agressions des détenus envers le personnel », demande le syndicaliste. Depuis l’ouverture de la prison de Haren, il y a déjà eu trois cas d’agression contre des gardiens, trois décès et deux incendies de cellules.
Robby De Kaey n’exclut pas qu’à l’avenir ce mouvement de 24 heures puisse se poursuivre sur 48 heures.