Belgique

Greenpeace réclame un « ticket climat » valable sur l’ensemble des transports publics belges : des prix plus abordables?

La Belgique, avec sa 12e place, tient le milieu du classement. Notre pays obtient des résultats particulièrement médiocres en matière de prix et de simplicité du système de billetterie. En cause, la multiplication des titres de transport pour les voyageurs qui souhaitent traverser les frontières régionales. Pour se déplacer à travers tout le pays, les voyageurs doivent prendre des tickets ou des abonnements séparés auprès des sociétés de transport SNCB, Stib, De Lijn et TEC. Cumuler l’ensemble de ces abonnements coûterait plus de 5 000 euros, souligne Greenpeace. Il existe bien des abonnements combinés entre le train et les réseaux régionaux, mais la collaboration n’est possible qu’entre deux entreprises (TEC + SNCB, Stib + SNCB, mais pas les trois) et les tarifs ne sont pas préférentiels.

Vers un billet généralisé ?

Sans surprise, les pays qui ont opté pour la gratuité totale des transports en commun (le Luxembourg et Malte) arrivent en haut du classement. Mais Greenpeace ne plaide pas forcément pour cette solution dans cette analyse. L’organisation internationale met plutôt en avant la création d’un “billet pour le climat”, sur le modèle de celui lancé par l’Allemagne au début de cette semaine. Depuis lundi, les entreprises de transports publics allemandes proposent en effet un abonnement valable dans l’ensemble du réseau allemand (bus, trams, métro et train) pour 49 euros par mois. L’Autriche avait lancé une offre similaire en octobre 2021 avec un abonnement illimité coûtant 1095 euros par an (selon la tarification standard).

Pourquoi les transports en commun ne sont toujours pas gratuits

Il existe déjà un “billet intégré” en Belgique qui permet d’utiliser les différents opérateurs de transports. Lancé en février 2021, le “Brupass” permet de circuler dans un périmètre de 11,5 kilomètres à partir de la Grand-place avec les différentes offres de transports (Tec, De Lijn, SNCB, Stib). Ce ticket coût un peu plus cher que l’abonnement limité au territoire de la Région Bruxelles-Capitale (60 euros par mois, contre 49 pour la seule RBC). Il est d’ores et déjà question d’élargir le périmètre de cette offre, aujourd’hui cantonnée aux communes du Brabant flamand frontalières de la Région bruxelloise.

Une étape avant une généralisation ? Récemment, la commission Mobilité de la Chambre avait adopté une résolution pour étendre le dispositif à l’ensemble du royaume. “C’est clairement la direction dans laquelle nous allons”, commentait alors le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Écolo), en précisant qu’il avait demandé aux opérateurs régionaux de travailler sur un tel dispositif.

Un tarif avantageux

Dans son analyse, Greenpeace précise aussi qu’un tel ticket devrait proposer une tarification avantageuse afin de convaincre un maximum d’utilisateur. “La mobilité est le deuxième poste de dépenses des ménages européens, et le prix est un important facteur de décision pour les personnes qui peuvent choisir entre la voiture et les transports en commun. L’introduction de billets simples et abordables valables pour toutes les formes de transports en commun urbains, mais aussi pour le train, est donc également une question de justice sociale. Enfin, elle est essentielle pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles, améliorer la qualité de notre environnement et lutter contre la crise climatique”, conclut Joeri Thijs, porte-parole de Greenpeace Belgique.

L’amélioration de la ponctualité au cœur du futur plan de transport de la SNCB