Belgique

Françoise Schepmans: “Dans la rue, j’étais prise à partie et insultée par les voyous de quartiers”

Françoise Schepmans (MR), première échevine à Molenbeek et ancienne bourgmestre de la commune, a une longue expérience de la vie locale.

“Les réseaux sociaux rendent les choses plus compliquées pour un élu local, témoigne-t-elle. Cela demande des réactions immédiates et, dans le cas contraire, c’est perçu comme un manque d’intérêt pour les problèmes de la population.

Françoise Schepmans, 62 ans, estime que les réseaux sociaux “ont changé les relations entre l’élu et le citoyen”. Mais elle appartient à une génération qui n’a pas construit sa carrière à partir de ce média, et qui garde avec lui une certaine distance. “Je ne suis pas dans la réactivité sur les réseaux, contrairement à d’autres élus actuellement”.

La Molenbeekoise, qui est également députée bruxelloise, apprécie son mandat local. “Les rapports de proximité d’un élu local peuvent être positifs comme négatifs. Mais je ne sens pas de différence avec le mandat régional, sauf une impatience qui se manifeste sur les réseaux. Mais on ne la voit pas dans les contacts humains.”

La période actuelle n’est pour elle pas la plus compliquée à gérer. François Schepmans a eu à gérer comme bourgmestre la délicate période des attentats. “Cette période était plus compliquée pour moi car j’étais mise en avant dans les médias. Dans la rue, j’étais prise à partie et insultée par les voyous de quartiers. Mais j’étais tellement touchée par les conséquences des attentats que ces insultes ne me touchaient pas, d’autant plus quand on voit de qui elles venaient.”