Belgique

François Louant, luthier : “Un violon, c’est 200 à 300 heures de travail mais il durera trois ou quatre siècles”

« La vocation, c’est avoir pour métier sa passion ». Ces mots de Stendhal prennent tout leur sens quand vous échangez avec un artisan. En cette fin d’année, La Libre a voulu en savoir plus sur ces femmes et ces hommes qui ont choisi de vivre de leur passion, parfois en se démarquant dans un univers professionnel où art et savoir-faire ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur. Rencontre avec François Louant, luthier à Fernelmont.

L'atelier de lutherie de François Louant
L’atelier de lutherie de François Louant, à Fernelmont. ©Bernard Demoulin

Dans son petit atelier de Sart d’Avril, dans la commune de Fernelmont, au nord-est de Namur, François Louant et sa magnifique moustache vous accueillent avec sympathie. L’artisan se tient derrière son grand établi – « un très vieil établi, sur lequel on fabriquait des pianos à Gand ». Rangé sur ce meuble, ses outils, anciens eux aussi, certains qu’il a fabriqués lui-même, comme ce rabot en bronze à canon. Au-dessus du luthier, pendus au plafond, une série de violons attendent une réparation. Derrière lui, un poêle à pellets. Et une rangée d’archets qui patientent également. « Je les répare, mais je ne les fabrique pas. Archetier, c’est un métier à part. »