Belgique

François De Smet: « Gouverner avec la N-VA, c’est demander au loup de gérer la bergerie »

Le président de DéFI en est ensuite venu aux élections de 2024, qui arrivent doucement. La Vivaldi a jusqu’au 21 juillet pour conclure une (ou des) réforme(s). « Il y en a trois qui peuvent encore être conclues d’ici là », a affirmé François De Smet, qui serait « déjà heureux s’il y en avait une belle grande réforme signée Vivaldi ».

Les trois réformes dont il parle sont les suivantes: un accord avec Engie pour la prolongation du nucléaire, une réforme des pensions « viables et soutenables » et l’aboutissement de la réforme fiscale.

« La réforme des pensions qui se fait attendre commence à nous coûter de l’argent »

Concernant le nucléaire, le député fédéral se montre « objectivement inquiet ». « Dans le calendrier très serré, au jour près, présenté par la Vivaldi, il fallait un accord avec Engie en mars, et nous sommes en mai… », a déploré François De Smet, avant de poursuivre, pessimiste: « Si on ne commande pas du combustible maintenant pour les deux réacteurs, ce sera fini. Je ne sais toujours pas comment, après 2025, dans la situation actuelle, on va s’en sortir sans importation massive d’énergie ».

À propos des pensions, le Bruxellois a pointé du doigt le coût de la réforme qui se fait attendre. « La Belgique a été obligée d’emprunter 408 millions d’euros sur les marchés pour financer son propre plan de relance européen. Et on emprunte à un taux extrêmement haut », a-t-il souligné.

« On est tous d’accord qu’il faut baisser la taxation sur les moyens et bas salaires », a-t-il poursuivi à propos de la réforme fiscale, « mais où allez-vous trouver l’argent pour compenser? ». François De Smet a donc évoqué les propositions que défend DéFI pour faire avancer le projet de réforme fiscale.

Le député s’est ensuite exprimé sur les propos de Bart de Wever, qui s’est dit prêt à gouverner avec le Vlaams Belang si le parti « fait le ménage » dans ses rangs. Pour lui, le problème de la N-VA, c’est qu’elle compte aussi parmi ses membres « des nationalistes très proches du Belang ».  » Quand la N-VA perd des électeurs, c’est au profit du Vlaams Belang, et vice versa. Il y a un jeu de vases communicants entre les deux formations et tant qu’il existera, ce sera compliqué pour nous de voir la N-VA au gouvernement. Gouverner avec la N-VA, c’est demander au loup de gérer la bergerie ».

Pour conclure, il a dit ce qu’il pensait de la participation de Georges-Louis Bouchez à une téléréalité flamande.

Bart De Wever réitère ses conditions pour gouverner avec le Vlaams Belang