Francis Halzen et IceCube ne remportent pas le Nobel de physique
Francis Halzen, né en 1944 à Tirlemont, est diplômé d’une maîtrise en physique et d’un doctorat de L’Université de Louvain. Il immigre aux États-Unis au début des années 70 et devient professeur à l’Université du Wisconsin-Madison, où il est reconnu pour être à l’origine du projet IceCube, le plus grand télescope à neutrinos de la planète.
Un Belge en Amérique
Né en 1944 à Tirlemont, issu d’une famille modeste, Francis Halzen est diplômé de l’Université de Louvain d’une maîtrise et d’un doctorat en physique. Bien qu’il aurait pu enseigner dans une école du Brabant flamand, ce physicien a été propulsé dans le monde fascinant des particules grâce à ses recherches et à ses nombreux diplômes.
Au début des années 70, il émigre aux États-Unis et devient professeur à l’Université du Wisconsin-Madison, qui lui ouvre ses portes. Reconnu mondialement, il est à l’origine du projet IceCube, le plus grand télescope à neutrinos au monde. Enfoui sous la glace de l’Antarctique, cet instrument colossal est capable de détecter ces particules élémentaires, connues sous le nom de « particules fantômes ».
L’idée aussi folle que géniale sous la surface de l’Antarctique
Un milieu propice pour détecter ces particules élémentaires extrêmement difficiles à tracer
Francis Halzen a reçu en 2015 le prestigieux Prix Balzan pour la physique des astroparticules, en raison de sa vision audacieuse, unique en son genre, sur laquelle peu de scientifiques auraient osé parier.
Les neutrinos, qui sont des particules énergétiques de très petite taille et invisibles, interagissent très peu avec la matière. Halzen a donc porté et réalisé le projet du télescope IceCube dans les profondeurs de la glace antarctique. » Alors que l’astronomie neutrino commençait seulement dans l’eau liquide, avec des premières tentatives au large d’Hawaï et un détecteur Antarès en Méditerranée, Francis Halzen a eu cette idée géniale de penser que la glace pourrait être un bon milieu. Les neutrinos sont la deuxième particule la plus abondante dans l’univers. Nous sommes constamment traversés par ces neutrinos, sans en ressentir les effets, car ils interagissent très peu avec la matière.
Ces particules sont produites lors d’événements cosmiques majeurs, tels que le Big Bang ou une supernova, mais aussi par le soleil dans nos centrales nucléaires. » Nous nous intéressons à des neutrinos émis par les événements les plus violents de notre univers, qui libèrent des quantités d’énergie inaccessibles. « , précise Gwenhaël Wilberts Dewasseige, chercheuse à l’UCLouvain, « La majorité de ce que nous savons de l’univers provient de la lumière visible. Le neutrino représente en fait la dernière pièce du puzzle, nous permettant de mieux caractériser les sources astrophysiques. Cette particule nous renseignera sur les événements que les rayons cosmiques ont subis lors de leur parcours jusqu’à nous, ajoutant une dimension d’information à ce que nous savons déjà.«
Alors que le Prix Nobel de physique a été décerné à John Clarke, Michel Devoret et John Martins, le projet IceCube dirigé par Francis Halzen offre des avancées à l’humanité qui permettront de mieux comprendre l’origine et la nature de l’univers dans lequel nous vivons. Ceci pourrait-il mener à un Prix Nobel de physique dans un avenir proche ?
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