Formation bruxelloise: seul un nouveau gouvernement peut éviter la dérive budgétaire, affirme Sven Gatz
Le ministre bruxellois des Finances, en affaires courantes, Sven Gatz (Open VLD) a adressé lundi une mise en garde au Parlement bruxellois: face à l’impasse budgétaire de la Région bruxelloise, « seul un nouveau gouvernement doté des pleins pouvoirs peut procéder aux réformes nécessaires et éviter le pire ».
- Publié le 17-02-2025 à 17h30
Le ministre était interrogé sur l’évolution du budget régional en période d’affaires courantes. Comme il se doit, celui-ci est géré en douzièmes provisoires sur base du budget initial 2024 déficitaire et sans tenir compte des augmentations automatiques des dépenses liées notamment à l’index.
« Bien que la Région de Bruxelles-Capitale soit actuellement encore en mesure de s’autofinancer raisonnablement et dans des conditions relativement bonnes, il est clair que cela risque de devenir de plus en plus difficile. Si un nouveau gouvernement ne parvient pas à faire des choix clairs en matière de réformes, d’économies et de recettes, une dégradation de la note par Standard & Poors est imminente. Bruxelles serait alors rétrogradée à la situation de la Région wallonne. Le recours à l’emprunt deviendrait alors plus coûteux et désastreux. Les charges d’intérêt augmenteraient de plusieurs dizaines de millions », a notamment dit le ministre.
Qui plus est, les perspectives du résultat financier du budget en 2024 ne sont pas bonnes. En raison de la baisse des recettes provenant notamment des taxes sur les droits d’enregistrement (ralentissement du marché immobilier) et des dépenses supplémentaires liées aux primes énergie Renolution, le résultat financier risque de se détériorer, passant de -1,3 à -1,4 milliard.
Le ministre du budget a donc également appelé le parlement à ne pas effectuer de dépenses supplémentaires avec des majorités de remplacement lors du prochain vote des douzièmes provisoires prévu en mars pour la période avril-mai-juin.
