Fêtes de Wallonie à Namur : Adrien Dolimont tient ses promesses.

« Le vent souffle fort, il gonfle nos voiles« , c’est ainsi qu’Adrien Dolimont (MR), le Ministre-président wallon, a débuté son discours, évoquant le « vent nouveau » apporté par la coalition MR-Engagés depuis les élections de 2024.

Avant cela, il a salué la présence du Premier ministre Bart De Wever, qui a passé une partie de l’après-midi à Namur. Devant lui, Adrien Dolimont a décrit une Wallonie, « vaillante région » que les Wallonnes et Wallons « font naviguer« .

Adrien Dolimont a rappelé que ces mêmes Wallonnes et Wallons « nous ont confié une mission : réveiller le géant endormi« . « Nous bousculons chaque jour les habitudes qui dépriment notre région depuis trop longtemps« , a-t-il poursuivi, évoquant la politique de son gouvernement.

Selon le Ministre-président, la Wallonie dispose « de toutes les ressources vitales » pour faire face à son avenir : « Jeunesse« , « entreprises« , « territoires« , « traditions« , « ambition« , a-t-il résumé. Autant de ressources qu’il estime crucial d' »activer sans délai« .

« Les Wallonnes et les Wallons nous ont fait confiance dans les urnes« , a-t-il rappelé, parlant du projet soumis aux électeurs. « Nous faisons ce que nous avons promis de faire« , a-t-il ajouté.

Parmi les promesses du gouvernement wallon, figure la réforme fiscale, décrite par le Ministre-président comme étant « d’une ampleur inégalée« .

Adrien Dolimont a également mentionné le « défi majeur » lié au taux d’emploi en Wallonie, qu’il faut relever, qualifiant cela de « la plus importante réforme du marché de l’emploi depuis des décennies« . Concernant les chômeurs de longue durée qui reçoivent une lettre annonçant leur exclusion imminente, il a souligné que « notre responsabilité, c’est d’accompagner ces personnes vers l’emploi ou la formation, vers la réussite« . « Cette réforme n’est pas là pour exclure », a-t-il précisé.

Une autre réforme concerne l’administration publique wallonne. Dorénavant, « la compétence prime sur l’étiquette politique« , a-t-il déclaré, tout en mettant en avant la place des « talents du privé« . « Demandez-vous ce que vous pouvez faire de mieux, de différent, pour votre Région« , a-t-il ajouté.

Sur le plan économique et industriel, il a affirmé que « nous œuvrons pour une Wallonie innovante« , citant une hausse de « 10% » de nos exportations d’armes, portée par un écosystème en plein essor.

Le Ministre-président a également plaidé pour un changement dans le secteur de l’énergie. Selon lui, « investir en Wallonie ne peut plus être un parcours du combattant« , dénonçant les « gestionnaires de réseau » qui « annoncent à certains investisseurs qu’ils devront attendre cinq ans avant d’être raccordés« . « Cinq ans ! C’est inconcevable« , a-t-il insisté.

Adrien Dolimont a aussi dénoncé « l’écologie punitive« , celle qui « appauvrit les citoyens comme les entreprises« , critiquant les refus de permis qui cherchent « la petite bête » et qualifiant cela de « sabotage économique« .

Dans ce contexte, 2025 marquera également une « effort budgétaire inédit« , a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de « réduire le déficit tout en préservant les secteurs essentiels« .

Le Ministre-président a précisé que les réformes n’étaient « pas faites pour les prochaines élections, mais pour les prochaines générations« .

Enfin, Adrien Dolimont a exprimé son ressenti face au climat politique et médiatique « saturé« , marqué par des « punchlines et images cinglantes« . « Je vous l’avoue, cette agressivité ambiante, cette tension permanente me heurte« , a-t-il confié.

Bart De Wever, le Premier ministre, était présent à Namur ce samedi après-midi.

Adrien Dolimont a souligné la perception changeante de la Wallonie dans la presse flamande, où elle est désormais décrite comme une « Wallonie efficace et ambitieuse« .

C’est « flatteur« , a reconnu Adrien Dolimont, mais il a ajouté : « le coq ainsi flatté ne sera pas le corbeau de la fable« , s’adressant ainsi aux voisins du Nord.

Dans le cadre d’une Belgique fédérale, il a insisté sur l’importance du « respect mutuel« . « La solidarité nationale ne peut pas être une rue à sens unique. Je sais que vous y veillerez« , a-t-il affirmé à Bart De Wever, appelant à unir « nos voix et nos forces » face aux « crises« , à « l’instabilité« , « aux autocrates« , aux « narco-assassins« , aux « fanatiques« , « aux extrémistes cagoulés et violents« , ainsi qu’aux « idées qui profanent lâchement une tombe guidées par un antisémitisme ignoble« , en référence à la profanation de la tombe de Jean Gol.

Willy Borsus (MR), Président du Parlement wallon, a rappelé l’ancrage historique des Fêtes de Wallonie, qui remontent à septembre 1830, durant la Révolution belge, « où de grandes villes wallonnes ont joué un rôle important« .

Cette année, le Parlement wallon célèbre son 45e anniversaire. Depuis 1980, date de la création du Conseil régional wallon, « le Parlement wallon a donné à notre Région un espace d’expression, mais surtout de décisions qui lui sont propres« , a déclaré Willy Borsus.

Il a également évoqué l’évolution de l’assemblée parlementaire wallonne au cours de son histoire, rappelant qu’elle a été « confrontée à des critiques largement légitimes« , mais qu’elle a tiré « les leçons du passé » en choisissant « la transparence » et « la gestion parcimonieuse des deniers publics« .

Willy Borsus, à l’instar d’Adrien Dolimont, a souligné la nécessité de réformer la Wallonie et annoncé qu’en 2026, la Flandre sera l’invitée d’honneur des Fêtes de Wallonie.