« Faut-il faire des stocks de pellets ? Les prix vont sûrement augmenter. »

Une alarme retentit pour prévenir les employés qu’un client vient chercher du pellet, et en ce moment, ils arrivent par dizaines chez ce grossiste de la région de Charleroi. En début d’année, une étude de la Fédération Interprofessionnelle Belge du Bois-Énergie (FEBHEL) expliquait que près d’un quart des Belges (22%) se chauffait aux pellets.

Une alarme retentit régulièrement, signalant aux employés qu’un client vient chercher des pellets. Actuellement, de nombreux clients se rendent chez ce grossiste de la région de Charleroi pour acheter quelques sachets. Lorsque les températures baissent, l’activité des fournisseurs de pellets augmente considérablement.

Renaud, consommateur fidèle de cette entreprise de Thuillies, déclare : * »Il commence à faire de plus en plus froid et donc on a besoin de se chauffer un peu. Mais je n’ai pas beaucoup de place pour stocker les sacs donc je viens chercher au fur et à mesure. Mais c’est une façon de se chauffer qui est intéressante comparée au mazout. Je trouve qu’on sent encore plus la chaleur du pellet que celle du mazout. »* Un travailleur du site souligne même que * »Parfois, on a des files de voitures jusqu’en bas de la rue. »*

Les raisons du succès des pellets résident dans leur prix et leur impact environnemental moins nocif comparé au gaz ou au mazout, sous réserve qu’ils proviennent de sources durables et soient produits localement. Une étude de la Fédération Interprofessionnelle Belge du Bois-Énergie (FEBHEL) révèle qu’au début de l’année, près d’un quart des Belges (22%) se chauffaient aux pellets, un chiffre qui pourrait encore augmenter. Jacques, un client, explique : * »On y est passé il y a à peu près 12 ans. On se chauffait au mazout mais comme son prix fluctuait beaucoup, on a décidé de passer au pellet qui, lui, est un combustible relativement stable. Même si maintenant on parle de pénurie et que le prix va peut-être augmenter. Mais personnellement je trouve aussi que c’est le chauffage le plus écologique, le plus propre, comme ça, on sauve un peu la planète aussi. »*

Grégory, un autre client venu chercher des pellets, raconte : * »parce qu’il commence à cailler. »* Il a fait le choix du pellet récemment : * »C’est jamais intéressant, c’est toujours trop cher mais le pellet c’est ce qui a de moins cher donc… Je prends ça. Je devais changer mes moyens de chauffage, je me chauffais au charbon, mais comme il n’est plus de bonne qualité j’ai choisi ce combustible-là. Ça a l’air de bien fonctionner mais j’attends ce que ça va donner quand les températures vont descendre, si ça tient le coup et si le calcul a été bon. »*

Bien qu’il n’y ait pas encore de pénurie de pellets, l’offre est en nette diminution par rapport à une demande élevée. Lucas Lemaire, vendeur dans un grand magasin de bricolage à Thuin, indique : * »Comparé à l’année dernière, on a commencé à vendre bien avant. Il y a des clients qui venaient déjà en chercher fin septembre. Avec le froid et les chutes de températures, les gens le ressentent et il faut commencer à chauffer. »*

Les matières premières diminuent et les températures baissent, incitant les consommateurs à se procurer des pellets rapidement. Cependant, les taxes imposées par Donald Trump sur le bois en provenance du Brésil compliquent la situation. Denis Lurquin, responsable pellets d’un fournisseur carolo, affirme : * »Beaucoup de pays européens dépendaient des produits brésiliens comme le bois et donc la taxation de Trump sur ces produits engendre une plus forte demande sur les produits européens… Et donc les prix augmentent évidemment. »*

Actuellement, le prix des sachets de pellets de 15 kg est stable et abordable, oscillant entre 5 et 6 euros, un retour à la normale par rapport à la crise économique de 2022 où les sachets coûtaient près de 10 euros. Denis Lurquin note que certains clients prévoyants ont déjà constitué des stocks pendant l’été, et que les commandes hivernales affluent. * »Le prix avait donc bien diminué pendant l’été, le moment où le pellet est meilleur marché. Pour le moment, il a un prix encore raisonnable, mais il y a beaucoup de chances qu’il augmente avec la diminution des matières premières, manque de sillage, manque de production aussi. »* Il conseille donc : * »C’est le bon moment de commander. »* Dans les points de vente, des sacs à moins de 5 euros sont encore disponibles en « drive-in ». Ainsi, il est prudent de ne pas attendre pour acheter, afin d’éviter de devoir débourser davantage pour se chauffer.