Belgique

Faire des aveux en plein procès permet-il d’écoper d’une peine moins lourde?

Début de semaine, un homme accusé d’assassinat dans un procès d’assises est passé aux aveux alors qu’il a toujours nié les faits. Dans un autre procès plus retentissant, un des principaux prévenus avait fait pareil au premier jour de son procès. Stratégie de défense ou regrets sincères? Avec quels effets?

Lawyer Nathalie Gallant and the accused Dylan Duby pictured during the jury constitution of the assizes trial for the murder of Grimbergen entrepreneur Frank Goes (54), before the Justitia Assizes Court of Brussels Capital, Monday 21 October 2024. The real estate entrepreneur was stabbed late at night on September 29, 2020, as he left his office in the Brussels commune of Jette. Five suspects have been arrested and detained as part of the investigation, including alleged client Youssef A. This man, also an entrepreneur, was a competitor of Goes at the time and allegedly paid 10,000 euros through an intermediary to kill the Grimbergen businessman. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
L’avocate Nathalie Gallant lors de la constitution du jury d’assises pour le meurtre de l’entrepreneur de Grimbergen Frank Goes, ce 21 octobre 2024. Lors de ce procès, deux accusés ont avoué les faits.

« J’ai joué, j’ai perdu« . C’est par ces mots que E.M.G. a entamé la première audience du méga procès (plus de 120 prévenus) Sky ECC, le 18 décembre 2023. Des propos qui devaient permettre un peu plus de clémence de la part de la justice. C’est d’ailleurs ce qu’avait plaidé Me Nathalie Gallant, l’avocate de E.M.G., estimant que son client avait collaboré avec la justice. Le ministère public avait requis 19 ans de prison, mais le tribunal correctionnel de Bruxelles a finalement condamné E.M.G. à une peine de 14 ans. Pourquoi passer aux aveux ?