Belgique

Examen de citoyenneté pour les candidats à nationalité belge : Jacqueline Galant se prend les pieds dans le tapis sur le 21 juillet

Jacqueline Galant avait déjà soutenu cette idée. Invitée sur Bel RTL ce vendredi, la bourgmestre de Jurbise est longuement revenue sur le sujet. Quitte à se prendre les pieds dans le tapis.

L’animateur lui a demandé si elle savait ce que signifiait le 21 juillet. « Tout à fait », commence-t-elle. « J’ai été présidente de la commission des naturalisations. » Une manière d’élucider la question ? Relancée sur la signification de cette date importante pour la Belgique, la députée wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles a encore tenté de noyer le poisson. « Non mais je vous réponds par rapport à la commission des naturalisations, où j’ai été présidente. C’était vraiment une commission ou j’ai vu passer des choses inadmissibles. Des gens venaient en Belgique, demandaient la naturalisation, obtenaient la naturalisation, et ne savaient aucune de nos trois langues nationales alors qu’ils étaient sur notre territoire, parfois depuis de très longues années. Et donc le 21 juillet, c’est notre fête nationale. »

Une réponse qui n’a pas satisfait le présentateur. « Oui, et ça correspond à quel événement historique ? » Jacqueline Galant, de rétorquer : « L’indépendance de la Belgique. » Une réponse inexacte car en réalité, il s’agit de la prestation de serment du roi Léopold Ier où il jure fidélité à la Constitution. Tandis que l’indépendance a été proclamée le 4 octobre 1830. Preuve que personne n’est irréprochable à propos de ses connaissances sur notre pays.

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« L’intégration est un échec »

Avant de s’être emmêlée les pinceaux, Jacqueline Galant s’est attardée sur les problèmes d’intégration en Belgique. « Je me rends compte qu’il s’agit d’un échec », explique-t-elle. « Quand je sors à Anderlecht, il y a des quartiers entiers où j’ai l’impression qu’on a créé des ghettos. Ils sont tous ensemble, de communautés étrangères, on ne voit plus cette mixité. On voit des enseignes par exemple uniquement en arabe dans des quartiers complets. Moi je ne trouve pas ça normal à Bruxelles qu’on ait cet accueil dans certains quartiers. »

Elle est donc d’accord avec Conner Rousseau qui avait expliqué ne pas se sentir en Belgique lorsqu’il entrait dans la commune de Molenbeek. La députée wallonne souhaite travailler sur le parcours d’intégration qui n’est pas une réussite parfaite selon elle. « Par exemple, les personnes qui viennent s’installer en Belgique via le regroupement familial, mais ne sont pas visées par le parcours d’intégration. Finalement, ils restent toujours entre eux. Et apprendre une des langues nationales de notre pays est vraiment très important pour moi. »

Rappelons que savoir parler l’une des trois langues du pays est un des critères d’obtention pour avoir la nationalité belge. « Ce n’est pas toujours respecté », coupe-t-elle. « Je trouve que quand on vient s’installer dans un pays, on doit connaître sa culture, son histoire. Nous avons l’enseignement qui nous permet justement d’avoir toutes ces connaissances. Dans un sens, c’est normal qu’une personne qui arrive de l’étranger ne connaisse pas nos histoires et nos valeurs. La Flandre est beaucoup plus avancée que la Wallonie dans ce domaine. »

Lorsque le journaliste lui fait remarquer que nous avons eu un Premier ministre, Yves Leterme, qui avait chanté la Marseillaise au lieu de la Brabançonne lors d’un reportage, elle estime que « comparaison n’est pas raison ».