« Est-ce que c’est ça qu’il faut maintenant ? » : Bernard Quintin (MR) remet en question l’auvent du rond-point Schuman
Alors que ni l’UE ni le Fédéral n’ont répondu positivement à la région bruxelloise au sujet de sa demande de soutien financier, le ministre en charge de Beliris estime que cet argent pourrait être dépensé dans d’autres projets d’embellissement de Bruxelles. Le libéral assure néanmoins que le rond-point Schuman a besoin d’être rénové.
- Publié le 30-06-2025 à 19h16

L’auvent du rond-point Schuman verra-t-il le jour ? Après avoir demandé une aide financière au Fédéral via l’accord de coopération Beliris et à l’Union européenne, la Région bruxelloise attendait une réponse pour ce lundi 30 juin, sous peine de nouveaux surcoûts. Renseignements pris ce lundi, ni le Fédéral ni l’Union européenne n’ont formellement annoncé qu’ils participeraient financièrement à l’érection de cet auvent dont le surcoût est estimé à 13 millions d’euros.
Pas de panique néanmoins, à Bruxelles, on assure que la deadline du 30 juin n’est pas « fatidique ». Il reste donc encore du temps pour trouver une solution. Du côté de la Région bruxelloise, on assure que la réponse de l’UE et du Fédéral n’est ni positive ni négative. Autrement dit, des discussions sont en cours. Les deux institutions n’ont pas opposé de fin de non-recevoir.
Du côté du Fédéral, il est néanmoins techniquement impossible de dégager une enveloppe spécifique au projet Schuman dans le cadre de Beliris. L’avenant 2025 (100 millions d’euros) est en cours de négociations entre les administrations bruxelloises et fédérales. Tant qu’il n’y a pas d’accord global, aucun euro ne peut sortir. Par ailleurs, l’absence de gouvernement à Bruxelles empêche d’affecter l’enveloppe Beliris sur des nouveaux projets.






Pour le ministre Bernard Quintin (MR), Beliris n’a d’ailleurs pas à se plier à l’urgence décrétée par la Région bruxelloise. « Je pense que la question de bonne gestion des deniers publics ne peut pas être l’objet de surprise », comme c’est le cas ici. « J’aspire à ce que l’on travaille main dans la main avec le prochain gouvernement bruxellois mais on sera peut-être un peu plus serré sur les budgets et les délais. Même si l’on sait qu’il peut toujours y avoir du retard et des surcoûts ». Pour mémoire, la demande de la Région bruxelloise au Fédéral et à l’UE est arrivée « tardivement« .
Se pose également – et peut-être surtout – la question de la pertinence d’un tel projet – et de son surcoût – en période de crise financière grave. Le ministre en charge de Beliris, Bernard Quintin, ne dit pas autre chose. « Il faut quand même aussi avoir le courage de se poser la question : est-ce que c’est ça qu’il faut maintenant ? N’y a-t-il pas des possibilités d’aménagements qui rendent cet endroit beaucoup plus agréable qu’il ne l’était auparavant mais sans ce surcoût de 13 millions d’euros, qui, par ailleurs, pourraient être utilisés à d’autres choses dans une ville qui a besoin d’embellissement », commente le libéral.
Le ministre ne ferme pour autant pas la porte au projet pour autant qu’un consensus puisse se dégager. « Ce rond-point a vraiment besoin d’être rénové », tempère Bernard Quintin, rappelant que Beliris a déjà mis 7 millions d’euros dans un projet dont le coût total dépasse déjà les 42 millions d’euros.