Emmanuel Macron ne parvient pas à faire retirer une vidéo truquée.
Dimanche, un de mes collègues africains m’envoie un message: « ‘Cher président qu’est-ce qu’il se passe chez vous? Je suis très inquiet' ». La plateforme Pharos a alors appelé le réseau Facebook, qui a répondu: « ‘ça ne contrevient pas à nos règles d’utilisation’. Refus de retrait ».
« Dimanche, un de mes collègues africains m’envoie un message. ‘Cher président, qu’est-ce qu’il se passe chez vous ? Je suis très inquiet' », a raconté le chef de l’État lors d’un échange à Marseille (sud-est) avec des lecteurs du quotidien régional La Provence sur la régulation des réseaux sociaux.
« On voit une journaliste à côté de l’Élysée qui dit qu’il y a eu un coup d’État en France, un colonel a pris le pouvoir », a-t-il poursuivi, citant son homologue.
« Alors nous, ça nous fait marrer. Douze millions de vues ! » a-t-il rapporté, avant d’ajouter qu’il avait demandé à ses équipes d’appeler Facebook pour leur demander de « retirer » la fausse information.
La plateforme Pharos, un portail du ministère de l’Intérieur où sont déclarés les contenus illicites sur internet, a alors contacté le réseau. « Réponse de Facebook : ‘Ça ne contrevient pas à nos règles d’utilisation’. Refus de retrait », a ajouté le chef de l’État, avant d’ironiser sur le fait que même un président de la République était désarmé face à ces plateformes.
« J’ai tendance à penser que j’ai plus de moyens de pression que qui que ce soit. En tout cas, c’est peut-être plus simple pour leur dire que c’est grave si c’est moi qui appelle. Ça ne marche pas », a-t-il souligné.

