Embouteillages : Touring fustige “l’incapacité chronique de Bruxelles Mobilité à améliorer significativement la fluidité du trafic”
Après la publication des données de congestion par Bruxelles Mobilité, Touring monte au créneau. « Essayer de justifier une stagnation par une méthodologie discutable témoigne d’un manque de transparence et de responsabilité. Une mobilité stagnante reste problématique, tant sur le plan économique que social, et compromet la qualité de vie des Bruxellois. »
- Publié le 08-01-2025 à 11h55
- Mis à jour le 08-01-2025 à 11h58
Les réactions fusent à la suite de la publication d’une étude GPS plaçant Bruxelles en cinquième position des villes européennes les plus embouteillées. Ce mercredi, Bruxelles Mobilité contre-attaquait, en présentant ses propres chiffres. « La congestion à Bruxelles reste stable ces dernières années », assure l’administration.
Un commentaire qui fait bondir Touring, qui réagit par voie de communiqué. « Si cette stabilité peut paraître rassurante à première vue, elle cache un problème de fond : l’incapacité chronique de Bruxelles Mobilité à améliorer significativement la fluidité du trafic, et ce malgré des investissements et des aménagements importants.«
Une méthodologie contestée
Pour arriver à ses conclusions, Bruxelles Mobilité « utilise un indicateur de congestion qui compare, sur 25 itinéraires représentatifs à l’intérieur de la région bruxelloise, le temps de trajet en heure de pointe avec les 10 % de temps de trajets les plus rapides, mesurés en heures creuses (10h-15h). »
Selon l’administration, en 2024, pour un trajet de 10 minutes à Bruxelles, le retard moyen est de 1 minute en heure de pointe du matin, 2,7 minutes en heure de pointe du soir. Mais pour Touring, les indicateurs de Bruxelles Mobilité ne sont pas pertinents et « ne reflètent pas la réalité quotidienne vécue par les usagers« .
« Essayer de justifier une stagnation par une méthodologie discutable témoigne d’un manque de transparence et de responsabilité. Une mobilité stagnante reste problématique, tant sur le plan économique que social, et compromet la qualité de vie des Bruxellois« , fustige l’organisation automobile, qui demande davantage de synchronisation des feux, une amélioration de la fluidité sur les grands axes ainsi qu’une vision à long terme.