Belgique

Dossier « masters de médecine »: près de 60 formations supplémentaires attendent de compléter l’offre d’enseignement supérieur

Une demande d’habilitation vise à obtenir l’autorisation d’organiser une filière d’études et d’en diplômer les étudiants sur un territoire donné. Le dossier est d’abord examiné par l’Ares (l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur, la coupole du secteur) qui donne un avis favorable ou pas, que suivent d’habitude le gouvernement et le Parlement de la Fédération.

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Sciences éco, psycho et ingé, surtout à Bruxelles

Le tableau qui reprend toutes les filières d’études actuellement autorisées en Fédération Wallonie-Bruxelles reprend pas moins de 2850 diplômes. Les plus fréquents concernent les sciences économiques et de gestion (387), devant les sciences psychologiques et de l’éducation (330), les sciences de l’ingénieur et technologies (260), les sciences (246), la musique (212) et les arts plastiques, visuels et de l’espace (208) ex aequo avec les sciences médicales.

L’UCLouvain est l’établissement référent le plus important (pour 399 diplômes). Elle précède l’ULB (335), et l’ULiège (331). Les autres établissements se retrouvent moins de 100 fois dans le tableau.

La plupart des filières sont concentrées à Bruxelles (944). Suivent les provinces de Liège (669), du Hainaut (550), du Brabant wallon (339) et de Namur (237).

Les universités sont les plus représentées (1 271 cursus, pour 746 en hautes écoles, 472 en écoles supérieures des arts et 361 en promotion sociale).

Notons enfin que, si la plupart des formations sont données en français (2 683), plus d’un dixième d’entre elles sont organisées en anglais (294).

Jamais autant de dossiers que cette année

Voilà pour le paysage actuel. Pour ajouter une nouvelle ligne à cette liste déjà bien fournie, le dossier doit répondre à plusieurs critères. Une nouvelle formation doit viser le développement de la science et des arts, rencontrer un enjeu sociétal, répondre à une demande légale d’actualisation de la formation (comme la nouvelle formation initiale des enseignants par exemple), ou constituer une plus-value en termes d’ouverture à des publics spécifiques. Les aspects de concurrence, de redondance et d’adéquation entre le projet et les ressources sont également pris en compte.

Depuis la mise en place du système actuel, jamais autant de dossiers n’ont été retenus que cette année. En 2014-2015, 10 demandes d’habilitations ont été validées, 20 en 2015-2016 (dont 12 formations supérieures inédites), et 26 en 2016-2017 (dont 13 inédites). Après un moratoire d’un an en 2017-2018, 37 demandes ont encore été acceptées en 2018-2019 (dont 27 inédites), comme 38 en 2021-2022 (dont 28 inédites) après un nouveau moratoire de deux ans. Enfin, 57 demandes (dont 41 formations supérieures inédites) sont en cours d’examen en cette année académique 2022-2023, dont les deux qui font l’actualité depuis un mois.

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Jeu vidéo, intelligence artificielle…

Parmi les autres projets en attente de feu vert, on peut pointer le bachelier en jeu vidéo (organisé en codiplômation par la Haute École de la Province de Liège et la Haute École Albert Jacquard), le bachelier de technologue en imagerie médicale (Helb à Bruxelles), le bachelier en informatique et systèmes, orientation intelligence artificielle (organisé en codiplômation par la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg, l’École Supérieure des Affaires, la Haute École Libre Mosane et l’Institut Saint-Laurent de Promotion Sociale) et le bachelier en accueil et éducation du jeune enfant (proposé par 9 institutions réparties en Wallonie et à Bruxelles).

Toutes ces propositions ont reçu un avis favorable de l’Ares. Si elles sont acceptées par le gouvernement et le Parlement, ces formations pourront être lancées, au plus tôt, à la rentrée de septembre 2023.