Deux exemplaires originaux du « Faux Soir » vendus 1.280 euros

Deux exemplaires originaux du « Faux Soir », dont un premier tirage avec la date « erronée » du 23 septembre, étaient mis en vente. Le lot comprenait également deux exemplaires du véritable Soir du 9 novembre 1943 et cinq exemplaires d’un « faux » faux Soir, diffusé à l’occasion du film ‘Un soir de joie’, sorti en 1955.

Deux exemplaires originaux du « Faux Soir », dont un premier tirage qualifié d' »extrêmement » rare avec la date « erronée » du 23 septembre ainsi qu’un exemplaire dont la date a été rayée, étaient mis en vente. Le lot incluait également deux exemplaires du véritable Soir du 9 novembre 1943, ainsi que cinq exemplaires d’un « faux » faux Soir, publié pour le film ‘Un soir de joie’, sorti en 1955, des timbres commémoratifs pour le 50e anniversaire du « Faux Soir » et six cartes postales représentant le « Faux Soir ».

« Il s’agit de l’un des coups les plus spectaculaires de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. En une nuit, 50.000 exemplaires du Faux Soir ont été distribués dans tous les kiosques bruxellois, pour la plus grande joie de la population. Malheureusement, cette histoire, généralement considérée comme le premier cas de ‘hacking médiatique’, a connu une issue moins réjouissante. La Gestapo a réussi à identifier la rotative qui avait servi à l’impression et près de 20 personnes impliquées dans la réalisation du Faux Soir ont été arrêtées, dont cinq vont mourir dans les camps de concentration », rappelle Henri Godts, expert chez Arenberg Auctions.

Sur deux pages, le « Faux Soir » se moquait, de manière tantôt subtile, tantôt ouverte, de l’occupant nazi et de sa propagande.

L’épisode du « Faux Soir » sera également au cœur d’un long métrage du réalisateur belge Michaël R. Roskam (Tête de boeuf, Le Fidèle, etc.), actuellement en tournage.