Deux ans après l’attaque du 7 octobre, colère des Israéliens.
Le 7 octobre 2023, près de 4000 assaillants franchissent les barrières de l’enclave palestinienne de Gaza et tuent 1205 personnes en Israël. La guerre de représailles qui a suivi a fait 67.000 morts à Gaza.
Les carcasses de véhicules criblées de balles s’étendent sur plusieurs centaines de mètres. 1450 voitures, toutes abandonnées après avoir été attaquées par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, reposent ici. À 10 kilomètres de Gaza, ce cimetière automobile est devenu un sanctuaire.
« On a vu des vidéos mais cela n’a rien à voir avec ce qu’on ressent quand on est ici, c’est tout simplement incroyable », déclare Ziva Kramer, présente sur les lieux.
Le 7 octobre, à l’aube, environ 4000 assaillants franchissent les barrières de l’enclave palestinienne de Gaza. Pendant plusieurs heures, ils vont systématiquement assassiner 1205 personnes en Israël. « Vous pouvez clairement voir qu’ils ont tiré directement sur le chauffeur », observe un autre passant, habitant d’un kibboutz voisin. « On comprend qu’ils ne lui ont laissé aucune chance. »
Personne n’a rien fait !
Aucune chance non plus pour les festivaliers du Nova, attaqués par des terroristes utilisant des paramoteurs. Des accusations de négligence et d’abandon par les forces de défense israélienne remontent souvent à la surface.
« Ils nous ont abandonnés ! On leur a dit : ‘des terroristes sont arrivés’. Un hélicoptère est passé. Ils ont vu les attaques. Ils ont vu les terroristes. Personne n’a rien fait ! », s’écrie une autre femme.
Échec « colossal »
Au Kibboutz Be’eri, situé à seulement 2 km de la bande de Gaza, 370 terroristes surarmés ont mené l’assaut, pénétrant dans tous les foyers. Monette a passé 36 heures cachée dans la chambre forte de sa maison. 102 habitants ont été assassinés, le plus jeune âgé de 9 mois et la plus âgée de 88 ans. Elle se souvient : « On entendait des cris et des tirs, plein de cris… Ma voisine, ils l’ont tuée sur la pelouse à coups de hache. »
Deux ans plus tard, Monette ne comprend toujours pas les délais d’intervention de l’armée israélienne. « Ils n’avaient pas reçu l’ordre d’entrer et attendaient dehors… mais d’autres sont venus pour nous défendre. »
Ils n’avaient pas reçu l’ordre d’entrer et attendaient dehors…
Comment réagit l’armée israélienne face à ces accusations ? Au téléphone, Olivier Rafowicz, porte-parole, admet : « C’est certain qu’il y a eu un échec colossal des forces de Tsahal. » Toutefois, l’armée se décharge de la responsabilité politique et refuse de répondre face à une caméra.
Alors, comment se fait-il que, dans un pays aussi sécurisé qu’Israël, les services de renseignement et l’armée n’aient pas pu anticiper une attaque meurtrière de cette ampleur ? Benjamin Netanyahu refuse toujours une enquête officielle approfondie sur les failles du 7 octobre.
La guerre de représailles qui a suivi a entraîné la mort de 67.000 personnes à Gaza.

