Belgique

Des dizaines de femmes âgées enlevées à Soumy par l’incursion russe

Dans la nuit du 19 au 20 décembre, le village ukrainien de Hrabovske, dans l’oblast de Soumy, a été vidé de ses derniers habitants par des soldats russes. Les autorités ont ordonné l’évacuation forcée de plusieurs villages frontaliers de la région de Soumy en raison du risque de nouvelles rafles.


Dans la nuit du 19 au 20 décembre, le village ukrainien de Hrabovske, situé dans l’oblast de Soumy, a été complètement déserté par ses derniers habitants. Des soldats russes ont mené une opération ciblée, emmenant de force environ cinquante civils, principalement des femmes âgées, vers la Russie. Depuis cet enlèvement, aucune nouvelle n’a été reçue. Aucun appel n’a été enregistré et aucun lieu de détention n’est officiellement connu.

Hrabovske, proche de la frontière russe et d’une voie logistique essentielle reliant Soumy à Kharkiv, se situe dans une zone de conflit militaire actif. Les personnes enlevées avaient choisi de ne pas évacuer, malgré les ordres des autorités ukrainiennes, souvent en raison d’un manque de ressources ou de moyens. L’une des personnes concernées aurait 89 ans.

Kiev a qualifié ces actes de crime de guerre. Le médiateur ukrainien ainsi que le ministère des Affaires étrangères ont alerté la Croix-Rouge, dénonçant une déportation illégale de civils, en rappelant que des milliers d’Ukrainiens, y compris de nombreux enfants, ont été transférés de force vers la Russie depuis le début de l’invasion.

En raison du risque de nouvelles rafles, les autorités ont ordonné l’évacuation forcée de plusieurs villages situés près de la frontière dans la région de Soumy. Dans cette zone frontalière instable, le fait de rester chez soi est devenu un acte à haut risque. Hrabovske n’est plus simplement un village, mais un symbole d’avertissement.