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Coupe du monde 2026 : Donald Trump ne « volerait » pas la cérémonie du tirage au sort ?

Le tirage au sort de la coupe du monde de football, qui se déroulera en juin 2026, aura lieu à 18h (12h à Washington). Selon le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, les dossiers des possesseurs de billets seront traités en priorité.


Le tirage au sort de la Coupe du monde de football, programmé pour juin 2026, se tiendra aujourd’hui à 18h (12h à Washington). Donald Trump envisage de se positionner comme le maître de cérémonie de cet événement où le sport semble passer au second plan. Cette appropriation politique de la Coupe du Monde se fait avec le soutien de Gianni Infantino, le président de la FIFA. Le Suisse, proche de Trump, est critiqué pour avoir, selon certains, violé les règles de neutralité de la Fédération internationale par ses éloges envers le président américain lors d’un forum à Miami le mois dernier.

### Une rencontre politique plus que sportive

Les choses se compliquent lorsque le président cherche également à utiliser cet événement pour s’en prendre à ses opposants politiques. Parmi les cibles, les villes hôtes dirigées par des démocrates, comme Los Angeles, New York ou Seattle. Sous prétexte de sécurité, Trump menace de retirer les matchs prévus dans ces villes. « Nous avons beaucoup de villes qui adoreraient accueillir des matchs et qui le feraient de manière sûre. Si nous pensons qu’il y a un problème à Seattle avec son maire ultra-progressiste communiste, nous déplacerons l’événement vers un lieu que Gianni Infantino appréciera et qui sera sûr. » Cela s’apparente à du chantage, accompagné d’une demande de déploiement des troupes fédérales pour garantir la sécurité des supporters.

### La police de l’immigration, ICE, a annoncé vouloir prendre position aux abords des stades

Cependant, la politique de l’administration Trump pourrait nuire à la bonne tenue de la compétition. Les supporters, qui devraient se déplacer par milliers, sont préoccupés par les procédures de visa qui évoluent chaque jour. Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a assuré que les demandes des détenteurs de billets seraient traitées en priorité. Sa collègue du département de la sécurité intérieure, Christine Ohm, est moins rassurante : « Ils viendront profiter de notre pays et rentreront chez eux en temps et en heure. »

Néanmoins, l’incertitude persiste pour les fans de football en provenance de pays figurant sur la liste noire américaine. Par exemple, les supporters d’Iran ou d’Haïti ne pourront pas assister aux matchs, seuls les joueurs et le staff étant autorisés à entrer sur le territoire américain. Ces questions géopolitiques ne semblent pas préoccuper Donald Trump. Pour lui, l’essentiel est de faire un spectacle qui convienne à sa base. Il semble dire que « la Coupe du monde, c’est moi ». Et cela fonctionne ! Ce qui devrait être une vitrine pour le pays hôte devient un événement dédié à Donald Trump.

Le premier épisode se déroule aujourd’hui, avec le tirage au sort, où sera également remis le premier prix pour la paix de la FIFA. Le lauréat n’est pas encore connu, mais le nom d’un grand favori circule.

Donald Trump, bien sûr !