Belgique

COP30 : Les ONG soulignent que « des solutions existent » pour les négociations.

Aujourd’hui, le Bangladesh est reconnu comme l’un des pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, et les besoins du pays se chiffrent en milliards. L’ONG Friendship, fondée en 2002, concentre ses efforts à lutter contre les effets du changement climatique, notamment à travers la reforestation des mangroves dans la région côtière.


Aujourd’hui, le Bangladesh est identifié comme l’un des pays les plus exposés aux effets du changement climatique. Les cyclones et les inondations fréquents forcent des millions de personnes à migrer, entraînant d’importants déplacements internes et externes. Face à ces défis, le pays doit impérativement s’adapter.

Sur le terrain, diverses ONG s’efforcent de soutenir la population. Parmi elles, l’ONG Friendship, fondée en 2002. Initialement, son action visait à améliorer l’accès aux soins de santé et à l’éducation dans les zones les plus isolées de ce pays qui compte plus de 170 millions d’habitants. Aujourd’hui, elle se concentre sur la lutte contre les conséquences du changement climatique. Un de ses projets majeurs est la reforestation des mangroves dans la région côtière. Cela permet non seulement de constituer une barrière naturelle contre l’érosion, les cyclones et les tempêtes, mais aussi d’agir comme un puits de carbone pour capter le CO2.

« Notre présence ici sert à montrer que des solutions fonctionnent, qu’elles sont réplicables et que leur financement est vital pour le pays. Or, les besoins du Bangladesh se chiffrent en milliards », souligne Stéphane Van Haute.

Les projets d’adaptation abordés par les négociateurs lors de la COP nécessitent, selon lui, l’implication des communautés locales qui sont directement touchées.

« En ce qui concerne les mangroves, ce sont les habitants des communautés qui plantent, protègent et entretiennent les arbres, et qui s’approprient réellement le projet », précise-t-il. « Pour la préparation aux catastrophes naturelles, nous élaborons d’abord des plans au niveau des villages, qui sont ensuite relayés au niveau des communes, puis au niveau de l’État, afin d’adopter une approche intégrée. »

« Des initiatives comme celles-ci ne peuvent réussir sans l’engagement des communautés locales, en mettant un accent particulier sur les femmes et les populations les plus vulnérables », ajoute-t-il.

Stéphane Van Haute garde l’espoir, malgré les récents reculs législatifs concernant l’écologie. « Nous n’avons pas besoin de 36 nouvelles règles, beaucoup de choses sont déjà présentes dans l’Accord de Paris, il suffit de les mettre en œuvre, et cela doit se faire sur le terrain. Tout est là, mais il faut que cela soit appliqué localement. Il ne faut pas penser qu’en Europe nous avons toutes les solutions. Nous sommes là pour soutenir ce qui doit être fait localement pour s’adapter et atténuer les effets du changement climatique. Le Bangladesh est un bon exemple montrant qu’il est possible de se développer de manière décarbonée. »

En conclusion, il affirme : « Ne pensez pas que les choses n’avancent pas. Énormément d’initiatives se mettent en place dans les coulisses. Les organisations et les représentants des pays du Sud sont extrêmement motivés. C’est une question de survie pour eux. »

Extrait de Matin Première du 18 novembre 2025 :