Belgique

COP30 : la Belgique et 80 pays s’engagent pour une feuille de route sur les énergies fossiles

La Belgique s’est jointe, mardi à Belém, à un appel politique pour une « feuille de route » visant à accélérer la sortie progressive des énergies fossiles, auquel adhèrent plus de 80 pays à ce stade. Le ministre fédéral du Climat, Jean-Luc Crucke, a déclaré que « c’est la fin du fossile », soulignant qu’il est impossible de faire marche arrière concernant les aides fossiles en Belgique.


La Belgique a participé, mardi à Belém lors de la COP30, à un appel politique soutenu par plus de 80 pays jusqu’à présent, visant à établir une « feuille de route » pour accélérer la transition progressive des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).

À la fin de 2023, la COP28 de Dubaï avait émis un appel pour réaliser « une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, afin d’atteindre la neutralité carbone mondiale en 2050, conformément aux recommandations scientifiques ». Cette formulation, complexe à cause de longues négociations, est considérée comme historique. Toutefois, cet appel a été quelque peu éclipsé l’an dernier lors de la COP29 de Bakou par les discussions sur le nouvel objectif de financement climatique pour les pays en développement.

Alors que les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique demeurent largement insuffisants et qu’une augmentation de la température de 1,5°C semble inévitable d’ici la fin de la décennie, le Brésil fait pression lors des négociations à Belém pour l’adoption d’une « feuille de route » permettant d’avancer dans la transition loin des combustibles fossiles, principaux responsables du réchauffement climatique. Plusieurs pays producteurs de pétrole et de gaz, cependant, résistent à cette initiative.

Lors de la COP30 à Belém, plusieurs États, parmi lesquels la Belgique, la Colombie, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Kenya et le Sierra Leone, ont lancé une conférence de presse pour appeler à l’adoption de cette « feuille de route » visant à accélérer la transition hors des combustibles fossiles.

Les pays signataires de cette déclaration reconnaissent que cette transition « prendra du temps » et « nécessitera de l’adaptation », tout en affirmant que « c’est la fin du fossile », comme l’a résumé le ministre fédéral du Climat, Jean-Luc Crucke, représentant la Belgique à la COP30.

« Cela signifie qu’une direction a été clairement établie, même pour la Belgique. Il est impossible de faire marche arrière. Bien que nous ne puissions pas abandonner 15 milliards d’aides fossiles du jour au lendemain, nous sommes sur cette voie. Elle est irréversible », a également déclaré M. Crucke à des journalistes belges présents à la COP30.