Communales 2024: le duo N-VA-Vooruit présente son accord, « Tous Anversois »
La N-VA et Vooruit ont présenté samedi matin leur accord de majorité pour la Ville d’Anvers, sous le titre « Allemaal Antwerpenaar » (« tous Anversois »). Comme l’ont expliqué le bourgmestre Bart De Wever (N-VA) et la tête de liste des socialistes Kathleen Van Brempt, l’accord propose de faire d’Anvers une ville « plus sûre, plus belle, plus accessible, viable et agréable », qui ne « laisse personne de côté ». Sur un plan plus pragmatique, il a été décidé.
- Publié le 14-12-2024 à 16h49
L’accord était pour le moins attendu: il a fallu deux mois aux nationalistes flamands et aux socialistes pour le composer. Il reste malgré tout des éléments non tranchés, en matière de circulation par exemple.
La ville entend continuer de « verdir et baisser » les impôts, construire ou rénover 7.500 logements sociaux, continuer de lutter contre la criminalité liée à la drogue, installer un pont cycliste sur l’Escaut, et préparer concrètement de nouvelles connexions ou prolongations de lignes de tram.
Pour la N-VA, qui est déjà depuis 12 ans le poids lourd au sein du pouvoir local, il s’agit surtout de poursuivre ce qui a été entamé. Entre autres la fameuse liaison Oosterweel et tous les projets d’aménagement urbain qui y sont liés. Pour Vooruit, l’ambition est moins claire: les socialistes étaient également au pouvoir ces 6 dernières années, mais n’en tirent pas tous le même bilan. Durant la campagne, ils ont surtout promis une « rupture », entre autres dans les domaines du social, du logement, des transports.
Dès son discours de victoire, Bart De Wever avait laissé entendre être prêt à revoir la trajectoire en ce qui concerne le logement abordable et les transports publics. On retrouve dans l’accord l’ambition de 7.500 logements sociaux neufs ou rénovés, mais aussi d’une attention plus spécifique à l’accès au logement, pour chaque profil y compris les plus vulnérables.
Un point délicat qui fait encore l’objet de discussions: la neutralité du service au public. Soit, dans les faits, l’interdiction du foulard dans ces fonctions de service, au guichet ou dans les soins aux personnes. « Il y a déjà un dress-code depuis longtemps, mais comme il y a de plus en plus de polarisation là-dessus, nous envisageons des vêtements de fonction, avec éventuellement un couvre-chef sans signe religieux », indique Bart De Wever. « Nous allons lancer la concertation sociale là-dessus ».
Les échevins et leurs compétences seront annoncés dimanche, après approbation de l’accord par les membres.