Changements en 2026 : confirmation du bonus pension, malus en 2027.

Si vous aviez l’âge légal pour prendre votre pension en 2026, soit 66 ans, vous devez répondre à deux conditions : 35 ans de carrière de 156 jours et 7020 jours travaillés. Le malus pension a été reporté à 2027, et pour celui-ci, les congés maladie seront comptabilisés comme des jours de travail effectifs dans les critères à remplir.

Si vous atteignez l’âge légal pour départir à la retraite en 2026, c’est-à-dire à 66 ans, sachez que vous pouvez bénéficier d’un bonus sur votre pension si vous choisissez de la différer. Toutefois, deux conditions doivent être remplies :

– **35 ans de carrière avec 156 jours de travail.**

Et

– **7020 jours travaillés.**

Une troisième condition est également requise : continuer à travailler après l’âge légal de la retraite.

En ce qui concerne les jours travaillés, les congés de maladie ne sont pas comptabilisés. Sont considérés comme des jours de travail effectif :

– Les congés **pour soins** (congé parental, crédit-temps pour soins palliatifs ou pour un enfant en situation de handicap, congé d’adoption, congé pour parents d’accueil).
– Les congés de **naissance** des deux parents (maternité, « paternité », congé de naissance, congé prénatal et postnatal, pauses d’allaitement ainsi que les absences pour examens médicaux prénataux).
– Le **service militaire**.
– Le **chômage temporaire**.

Cette liste pourrait évoluer dans les prochaines années car le gouvernement De Wever prévoit une révision des types de congés via sa réforme « sac à dos ».

**Quel montant supplémentaire peut-on obtenir ?**

Si vous remplissez ces deux conditions (35 ans de carrière avec 156 jours et 7020 jours travaillés), vous aurez droit à **un bonus de 2 % du montant de votre pension mensuelle** pour chaque année additionnelle. Prenons un montant théorique de 2000 euros par mois de pension : si vous partez à 67 ans, en 2027, soit un an après l’âge légal, vous bénéficierez d’une pension mensuelle de 2040 euros. Si vous attendez d’avoir 68 ans, votre pension sera de 2080 euros.

Ces montants « bonus » vont augmenter avec le temps. Le service des pensions procède à des calculs en fonction de l’année de naissance :

– Si vous êtes né avant 1962 inclus, le bonus est de 2 % par année travaillée après 66 ans.
– Si vous êtes né entre 1963 et 1972, le bonus est de 4 % par année travaillée après 67 ans à partir de 2030.
– Si vous êtes né après 1973, ce bonus est de 5 % par année travaillée après 67 ans à partir de 2030.

Les bonus de 4 et 5 % ne seront donc pas appliqués en 2026.

**Quelle signification ont 7020 jours travaillés et 35 ans de 156 jours ?**

Pour savoir combien de jours vous avez effectivement travaillés dans votre carrière, vous pouvez vous connecter sur Mypension.be et dans l’onglet « Ma carrière pension », cliquer sur la ligne du temps.

Avoir travaillé 35 ans (soit 5460 jours) à temps partiel ne suffit pas pour satisfaire aux deux conditions. Il est nécessaire d’avoir travaillé plus qu’à mi-temps pendant plusieurs années, ou de compléter un travail à mi-temps par du **service militaire**, du **chômage temporaire**, ou des **congés de soins ou de naissance**.

Cette situation implique qu’un plus grand nombre d’hommes, qui travaillent plus souvent à temps plein, accéderont à ce bonus. Par ailleurs, les femmes cumulent en moyenne plus de jours de maladie, qui, rappelons-le, ne sont pas pris en compte pour le bonus.

Le texte détaillant ces conditions n’est pas encore paru au Moniteur belge. Cependant, il est prévu qu’il s’applique aux personnes qui continueront à travailler en 2026 alors qu’elles pourraient prendre leur retraite cette année-là.

**Et qu’en est-il du malus ?**

Le malus pensions a été reporté à 2027. Dans ce cadre, les congés maladie seront considérés comme des jours de travail effectifs pour remplir les deux critères à satisfaire (35 ans de 156 jours et 7020 jours travaillés), contrairement au bonus pension.

Cela signifie qu’actuellement, au lieu de 47,6 % des femmes ne remplissant pas les conditions requises pour prendre leur retraite anticipée, ce chiffre sera réduit à 36,7 %. Pour les hommes, ces taux s’élèvent à 12,6 % sans prendre en compte les congés maladie et à 18,9 % en les prenant en compte.

Ainsi, si la règle du malus était appliquée aujourd’hui, une personne sur quatre qui prendrait sa pension de manière anticipée dès que c’est possible verrait le montant de sa pension diminuer. Ces chiffres ont été présentés par Jan Jambon (N-VA), ministre fédéral des Pensions, à la Chambre en décembre 2025, basés sur les données de 50 000 personnes ayant récemment pris leur pension anticipée. Reste à connaître l’évolution de ces pourcentages en 2027.