Cet hiver, le bois reste la solution la moins coûteuse.
Le bois de chauffage est considéré comme le combustible le plus avantageux à l’échelle nationale, avec une facture annuelle moyenne de 1459,50 € en août 2025. En août 2025, la facture annuelle de chauffage au gaz pour les ménages wallons s’élevait à 1.865 €, contre 1.561 € pour les ménages flamands, soit une différence de plus de 300 €.
Pour se chauffer, une analyse récemment publiée par le groupe liégeois Wikipower indique que « le bois de chauffage reste le combustible le plus avantageux au niveau national, avec une facture annuelle moyenne de 1459,50 € en août 2025. Il devance le pellet (1533 €), le mazout (1629,72 €) et le gaz naturel (1655,08 €) ». Cependant, il est essentiel de disposer de l’espace nécessaire chez soi pour stocker les bûches ou les sacs de pellets.
Une nouvelle fois, le bois de chauffage se classe au premier rang des sources d’énergie les plus économiques. Toutefois, l’écart avec les autres sources d’énergie s’est réduit, principalement dû à la hausse des prix du bois-bûches. « Depuis la crise énergétique de 2022, les prix des combustibles bois ont changé de visage. Après une flambée inédite, on observe aujourd’hui un retour à la stabilité, mais à des niveaux plus élevés qu’auparavant », souligne Ludovic Charloteaux, chargé de projet Bois-énergie chez Valbiom. Il précise que le prix du bois-bûche s’est stabilisé autour de 126 € le stère, alors qu’avant la crise, il était plutôt de 90 € le stère. En d’autres termes, en quelques années, le prix moyen du bois de chauffage a augmenté de 30 %.
Le chauffage aux pellets est légèrement plus cher que le bois-bûches, avec un écart moyen de 73,50 € selon l’étude de Wikipower. Cependant, le pellet semble également avoir trouvé un nouvel équilibre après des années de fluctuations. « S’il est 1 € plus cher qu’auparavant », note Valbiom, le sac de 15 kg de pellet certifié DIN+ ou EN+ est affiché à un prix raisonnable de 5,50 € en moyenne.
« La combustion de ces granulés reste de loin la plus propre, la plus saine pour la santé et celle qui a le moins d’impact sur le réchauffement climatique », rappelle le centre. Il ajoute également que le pellet « a l’avantage d’être un combustible produit localement, à partir de co-produits de l’industrie du bois de nos régions. À part la confection (énergie renouvelable) et le transport (énergie fossile) du pellet, qui sont demandeurs en énergie, la combustion de ces granulés reste la plus propre ».
Concernant le mazout, beaucoup de ménages wallons utilisent une citerne à mazout pour se chauffer, que ce soit par choix ou parce que leur maison n’est pas raccordée au réseau de gaz. Avec la baisse significative des prix du pétrole sur les marchés internationaux et la chute du dollar par rapport à l’euro, le prix du mazout de chauffage est également en net recul, dépassant légèrement 80 cents par litre pour les commandes inférieures à 2000 litres.
Cette évolution est bénéfique pour les ménages qui se chauffent au mazout. Selon Wikipower, « la facture annuelle moyenne de chauffage s’élève à 1630 € [en août 2025], soit une baisse marquée de 8,6 % par rapport aux 1783 € enregistrés l’année précédente ». Cette fluctuation n’est pas inhabituelle, car le mazout demeure un combustible sujet à une grande volatilité. « Après avoir atteint un niveau historiquement bas en mai 2020, son prix a fortement augmenté, notamment à partir de février 2022, avec le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, avant de redescendre de manière significative ».
Pour ce qui est du gaz naturel, les ménages qui se chauffent avec ce combustible ont connu une facture moyenne passant de 1648 euros en août 2024 à 1655 € en août 2025, soit une augmentation de 0,4 %. Si les prix semblent revenir à des niveaux plus raisonnables, ils restent supérieurs à ceux observés avant la crise sanitaire.
Les coûts de chauffage des ménages varient selon plusieurs facteurs, tels que la taille du logement, la qualité de l’isolation ou le niveau de chaleur souhaité. La localisation porte également un rôle important. La différence entre la facture annuelle de chauffage d’un ménage wallon et celle d’un ménage flamand s’élève actuellement à plus de 300 €, selon Wikipower. En août 2025, les ménages wallons payaient en moyenne 1865 € par an pour se chauffer au gaz, contre 1561 € pour les ménages flamands.
Cette disparité résulte principalement de « disparités de coûts de distribution », influencées par des éléments tels que les obligations de services publics plus contraignantes dans certaines zones, la densité de population desservie par le gaz, l’étendue du réseau et des niveaux de surtaxes différents.
Enfin, pour le chauffage électrique, cette option est généralement peu compétitive sur le plan des prix. Selon les calculs de Wikipower, pour une consommation standard de 15.348 kWh par an, la facture annuelle moyenne atteint environ 7500 euros, soit quatre fois plus que pour le chauffage au gaz naturel. Cependant, ces chiffres ne prennent pas en compte l’éventuelle présence d’une installation photovoltaïque. « Dans cette situation, conclut Wikipower, la facture du chauffage électrique prendrait une tout autre physionomie et devient probablement intéressante, selon le cas de figure ».

