Belgique

Ce que l’affaire Reynders pourrait changer dans la lutte contre le blanchiment

Les dépôts suspects de l’ancien ministre MR chez ING ont une nouvelle fois posé la question d’éventuelles failles dans les systèmes de contrôle. Les banques répondent qu’elles font déjà le maximum dans la lutte contre le blanchiment. Elles vont jusqu’à pointer l’absence de contrôle de la part d’institutions publiques qui pourtant récoltent des fonds importants.

MR's Didier Reynders pictured during an hybrid press conference of Europol to present a report on the most threatening criminal networks in the European Union, in Brussels, Thursday 04 April 2024. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT
L’origine des fonds déposés par l’ancien ministre Didier Reynders auprès de la banque ING reste mystérieuse.

« Aujourd’hui, l’argent noir ne va plus sur des comptes bancaires. Il reste en liquide. Car dès que certains montants déposés sont franchis, des signaux s’allument dans les banques. Didier Reynders et sa femme, qui est également juriste, ne pouvaient pas ignorer la législation. Pourquoi ont-ils pris un risque pareil » ? Cette interrogation tourne en boucle dans le milieu des fiscalistes depuis les révélations dans l’affaire Reynders. L’ancien ministre des Finances, de surcroît père de l’amnistie fiscale communément appelée DLU, savait mieux que quiconque que passer par une banque pour blanchir de l’argent est périlleux. Et pourtant, d’après le Soir, c’est bien ce canal qu’il est soupçonné d’avoir utilisé jusqu’en 2018 pour blanchir près de 800 000 euros avant d’acheter des billets de Loterie pour un montant estimé à 200 000 euros.