Caraïbes : le Venezuela accuse les États-Unis de « vol » d’un pétrolier à l’ONU
Washington a déclaré que le navire était utilisé au sein d’un « réseau illicite d’acheminement de pétrole qui soutient des organisations terroristes étrangères ». Le navire transportait entre 1 et 2 millions de barils de brut vénézuélien, selon les sources, pour une valeur de 50 à 100 millions de dollars.
Washington affirme que le navire était impliqué dans un « réseau illicite d’acheminement de pétrole qui soutient des organisations terroristes étrangères ». Cependant, le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié cette action d' »acte de piraterie », soutenant que le déploiement américain vise à le renverser pour s’approprier les réserves pétrolières du Venezuela. Depuis août, Washington a renforcé sa présence militaire dans les Caraïbes et le Pacifique, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des États-Unis. L’ambassadeur du Venezuela auprès de l’ONU a adressé au Conseil de sécurité une lettre en espagnol l’invitant à « condamner publiquement cet acte de piraterie promu par un État, l’usage illégitime de la force militaire contre un navire privé et le vol d’une cargaison issue du commerce international licite ». Dans cette lettre datée de Caracas, il est souligné que « les États-Unis se sont illégalement appropriés une cargaison de pétrole vénézuélien correspondant à une opération commerciale régulière, légitime et pleinement conforme au droit international », en demandant la libération des membres d’équipage « séquestrés » et la « restitution immédiate » de la cargaison.
Le navire transportait entre 1 et 2 millions de barils de brut vénézuélien, selon les sources, pour une valeur allant de 50 à 100 millions de dollars. Le Conseil de sécurité de l’ONU est composé de 15 membres : 10 membres non permanents et 5 membres permanents (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis) détenteurs d’un droit de veto. Le Venezuela, qui détient les plus grandes réserves pétrolières au monde, produit un peu moins d’un million de barils de pétrole par jour, mais il fait face depuis 2019 à un embargo qui l’oblige à vendre son pétrole sur le marché noir à des prix très réduits.

