Belgique

Cambriolage au Louvre : deux nouveaux inculpés, une femme de 38 ans.

Parmi les mis en examen figure une femme de 38 ans, poursuivie pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d’un crime, qui a été placée en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention. Lors du prononcé de la décision, la magistrate a motivé l’incarcération par « un risque de concertation » et de « trouble à l’ordre public ».

Une femme de 38 ans est mise en examen pour complicité de vol en bande organisée et association de malfaiteurs en vue d’un crime. Elle a été placée en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention lors d’une audience à laquelle l’AFP a pu partiellement assister.

Un autre suspect a également été placé en détention provisoire en attendant un débat différé mardi devant le JLD, selon des sources. La femme, résidente de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), a été vue en larmes à l’audience, exprimant sa « peur » pour ses enfants et pour elle-même. Elle fait face à des accusations de complicité de vol en bande organisée et d’association de malfaiteurs.

Un autre suspect remis en liberté

Lors de l’annonce de la décision, la magistrate a mentionné un « ADN de transfert », pouvant résulter d’une contamination indirecte. Elle a justifié l’incarcération par un « risque de concertation » et de « trouble à l’ordre public ». Me Adrien Sorrentino, l’un des avocats de cette mère, a souligné qu’elle « contest(ait) farouchement les incriminations » portées contre elle.

Dans la matinée, le parquet de Paris avait annoncé « des défèrements », sans préciser leur nombre, dans le cadre de cette enquête exceptionnelle sur un casse dont le butin a été estimé à 88 millions d’euros.

« Filets dérivants »

Trois personnes interpellées ont été libérées à la fin de leur garde à vue sans poursuites. « Dans ces affaires de grande criminalité, nous constatons que les vagues d’interpellations ressemblent davantage à des filets dérivants », ont commenté Sofia Bougrine et Noémie Gorin, avocates de l’une des personnes libérées. Cinq nouvelles interpellations avaient été annoncées jeudi matin par la procureure de Paris, Laure Beccuau, qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.

Celles-ci s’ajoutent à deux trentenaires arrêtés une semaine auparavant, soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes présents sur les lieux. Ces habitants d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir. En garde à vue, ces deux hommes – l’un interpellé à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers – ont fait des aveux « minimalistes », a précisé Laure Beccuau.

Les nouvelles interpellations à Paris et en Seine-Saint-Denis « n’ont pas été du tout liées aux déclarations » des deux suspectés, mais « à d’autres éléments dont nous disposons au dossier », notamment les traces ADN, les images de vidéosurveillance et l’analyse de la téléphonie.

Revoir : journal télévisé du 30 octobre 2025

Casse du Louvre : 5 nouveaux suspects interpellés

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« On ne peut pas continuer comme ça » martèle Rachida Dati

La procureure Laurence Beccuau a souligné sa « détermination » ainsi que celle de la centaine d’enquêteurs mobilisés pour retrouver le butin et tous les malfaiteurs impliqués. Concernant les bijoux, elle a précisé que l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels examine « un certain nombre de marchés parallèles » car il est peu probable qu’ils apparaissent sur le marché légal des œuvres d’art. Parmi les hypothèses, il est envisagé que ces joyaux puissent « être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu ». Cette affaire a suscité de longs débats sur la sécurité du Louvre, le musée d’art le plus visité au monde.

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a révélé vendredi les premières conclusions de l’enquête de l’Inspection générale des affaires culturelles, faisant état d’un bilan très critique : « une sous-estimation chronique, structurelle, du risque d’intrusion et de vol » au Louvre, « un sous-équipement des dispositifs de sécurité », une gouvernance « pas adaptée » et des protocoles de réaction aux vols et intrusions « totalement obsolètes ». « On ne peut pas continuer comme ça », a insisté Rachida Dati.

Le jour du braquage, les quatre malfaiteurs avaient réussi à garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d’entre eux d’accéder à la galerie d’Apollon à l’aide d’une nacelle. Tout en confirmant que les dispositifs de sécurité à l’intérieur du Louvre avaient bien fonctionné, Rachida Dati a annoncé des mesures pour remédier à une « faille sécuritaire majeure » à l’extérieur du musée.