Belgique

Budget fédéral : Bart De Wever ne sont pas d’accord, mais volonté d’avancer

Le Conseil des ministres restreint a débuté vers 19h15 ce vendredi soir et s’est terminé vers 22h30. Selon Maxime Prévot, « chacun est conscient de l’importance du moment et de la nécessité de faire des choix responsables pour éviter le rapide et inévitable naufrage budgétaire du pays si rien d’audacieux n’était décidé ».


Le Conseil des ministres restreint a débuté vers 19h15 ce vendredi soir et s’est achevé vers 22h30. Lors de cette réunion en « kern », le Premier ministre cherchait à déterminer la possibilité de poursuivre les négociations concernant le budget 2026, la trajectoire budgétaire pluriannuelle et les réformes socio-économiques.

À la fin de la réunion, le Premier ministre a constaté qu’il y avait encore suffisamment de volonté pour parvenir à un accord sur un budget pluriannuel jusqu’en 2029. « Le niveau d’ambition fixé précédemment par le Kern demeure inchangé, à savoir la norme européenne de dépenses comme socle minimum », a déclaré Bart De Wever.

Les vice-premiers ministres ont donné leur accord pour continuer les travaux et les négociations approfondies, afin de pouvoir présenter un accord au plus tard le 6 novembre à la Chambre. Si aucun accord n’est atteint, le Premier ministre en référera au Roi : Bart De Wever (N-VA) pourrait alors être amené à démissionner.

Maxime Prévot : « Faire des choix responsables pour éviter le rapide et inévitable naufrage budgétaire du pays »

Après la réunion du comité ministériel restreint, Maxime Prévot (Engagés) a réagi. « Chacun est conscient de l’importance du moment et de la nécessité de faire des choix responsables pour éviter le rapide et inévitable naufrage budgétaire du pays si rien d’audacieux n’était décidé », a-t-il affirmé.

Le vice-premier ministre a ajouté : « Nous travaillerons donc ardemment d’ici la prochaine séance plénière de la Chambre pour trouver un accord sur la trajectoire jusqu’en 2029 et sur les réformes socio-économiques actuellement à l’ordre du jour (pensions, marché du travail, fiscalité, santé…) ». « Il faudra des accords équilibrés qui soutiennent la compétitivité, veillent à la cohésion sociale, et à la juste contribution de chacun », a-t-il encore ajouté.

Plusieurs pistes étaient sur la table

À bonne source, il a été indiqué ce vendredi que deux propositions étaient envisagées. L’une prévoit une augmentation de la TVA, tandis que l’autre supprime cette mesure mais propose des compensations. Les points de vue vont-ils converger ? « Il y a encore trop de taxes sur la table. Mais nous restons constructifs », a déclaré brièvement le vice-Premier ministre David Clarinval à son arrivée au 16, rue de la Loi.

Mercredi soir, le kern s’était déjà terminé sans accord, que ce soit sur le budget ou sur les réformes socio-économiques. « C’est bloqué », affirmait-on alors dans l’entourage des négociateurs. « C’est difficile, mais on continue de travailler. » Certains se montraient plus pessimistes : « On est face au mur, la question existentielle se rapproche. »

Le kern de ce vendredi soir était le premier depuis cette impasse. Le temps presse si le gouvernement souhaite faire voter un budget d’ici la fin de l’année au Parlement. Sans cela, il sera contraint de vivre sous le régime des douzièmes provisoires pour les trois premiers mois de 2026.

Bart De Wever pourrait-il démissionner ?

Le gouvernement cherche à économiser au moins 10 milliards d’euros d’ici la fin de la législature. Si ce montant est atteint, cela représenterait un effort de 1,5% du PIB, réduisant le déficit à 4% du PIB en 2029. D’éventuels effets de retour pourraient encore diminuer ce déficit, rapprochant le budget fédéral de la trajectoire initialement soumise à l’Union européenne, dans le cadre de la procédure en déficit excessif. L’objectif est d’atteindre 3% en 2030.

Cependant, le temps presse et sans budget, Bart De Wever se retrouverait face à une crise politique majeure. Le Premier ministre pourrait être contraint de présenter sa démission au Roi.