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Brésil : défaite majeure de Lula au Parlement sur l’environnement

Le vote lors de la séance conjointe du Sénat et de la Chambre des députés a eu lieu moins d’une semaine après la fin de la COP30, à Belem en Amazonie brésilienne. Début août, Luiz Inacio Lula da Silva avait censuré 63 dispositions de la loi, mais lors de la séance de jeudi, les parlementaires en ont rétabli 52.


Ce vote a eu lieu lors d’une séance conjointe du Sénat et de la Chambre des députés, moins d’une semaine après la clôture de la COP30, la conférence de l’ONU sur le climat, à Belem, en Amazonie brésilienne. Qualifiée de « loi de la dévastation » par ses opposants, cette loi prévoit notamment qu’une simple déclaration d’engagement à respecter certaines normes peut suffire pour obtenir une autorisation.

Début août, Luiz Inacio Lula da Silva avait censuré 63 dispositions de cette loi. Lors de la séance de jeudi, les parlementaires en ont rétabli 52. « C’est une très mauvaise nouvelle […] qui va à l’encontre des efforts environnementaux et climatiques du gouvernement qui vient de réaliser la COP », a déclaré sur le réseau social X la ministre des Relations institutionnelles, Gleisi Hoffmann.

Le gouvernement Lula avait averti mercredi que le rétablissement des dispositions censurées pourrait entraîner « des effets immédiats et difficiles à inverser », en se référant au « contexte préoccupant de catastrophes climatiques ». Pour le collectif brésilien d’ONG Observatoire du climat, cela constitue le « pire recul environnemental de l’histoire » du Brésil.

Cependant, le vote du Parlement a été salué par l’opposition. Lula « veut mettre des bâtons dans les roues du secteur agricole, le seul qui fonctionne encore économiquement parlant au Brésil », a affirmé le député Sostenes Cavalcante, proche de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro.