Birmanie : l’armée bombarde un festival, dizaines de morts selon Amnesty
Amnesty International, dans un communiqué publié mardi soir, fait état, citant des témoins, de 17 à 20 tués dans cette attaque. Selon une organisatrice du festival à Chaung U, quand les bombardements ont commencé aux alentours de 19h00, plus de 40 personnes ont été tuées et 80 blessés.
Pour sa part, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International a évoqué cette attaque dans un communiqué publié mardi soir, rapportant, selon des témoins, entre 17 et 20 morts.
Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Chaung U, dans le centre du pays, pour célébrer la fin du carême bouddhiste.
L’armée a bombardé la manifestation, notamment en utilisant un parapente motorisé, a déclaré à l’AFP une membre du comité d’organisation de la commune voisine de Monywa.
Cette femme, qui a souhaité garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, a précisé que le public était présent à la fois pour la fête et pour manifester contre la junte au pouvoir lorsque les bombardements ont débuté aux alentours de 19h00, causant la mort de plus de 40 personnes et faisant 80 blessés.
Un porte-parole de la junte n’a pas été joignable mardi soir pour commenter ces informations.
Dans son communiqué, Amnesty estime que cette attaque nocturne « devrait servir de signal d’alarme effrayant pour montrer que les civils en Birmanie ont besoin d’une protection urgente« .
« La communauté internationale a peut-être oublié le conflit en Birmanie, mais l’armée birmane profite de la diminution de la surveillance pour commettre des crimes de guerre en toute impunité« , a déclaré Joe Freeman, chercheur d’Amnesty International sur la Birmanie, dans le communiqué.
