Belgique

Bart De Wever compare l’emprunt européen sans avoirs russes au Titanic

Le chef du gouvernement belge a déclaré à la presse que « tout le monde peut quitter cette salle victorieux: l’Ukraine, l’Europe et la stabilité financière » après avoir obtenu la perspective d’un emprunt commun pour Kiev. Au terme de 15 heures de pourparlers, l’option d’un emprunt européen commun sur les marchés financiers s’est imposée, avec l’ajout d’une option de retrait pour la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie.


« **Aujourd’hui, tout le monde peut quitter cette salle victorieux : l’Ukraine, l’Europe et la stabilité financière** », a déclaré le chef du gouvernement belge à la presse, après avoir obtenu la possibilité d’un emprunt commun pour Kiev, reléguant au second plan l’idée de recourir aux actifs souverains russes immobilisés. Il a également souligné l’importance de la crédibilité d’Euroclear, le dépositaire central de titres basé à Bruxelles, qui était particulièrement préoccupé par le projet de « **prêt de réparation** » de la Commission européenne.

La Belgique était sous une pression intense en raison de son exposition aux risques juridiques et financiers engendrés par ce projet de prêt, qui aurait été adossé aux actifs souverains russes immobilisés en grande partie chez Euroclear, à Bruxelles.

Après 15 heures de pourparlers, d’abord techniques, puis entre dirigeants, l’option d’un emprunt européen commun sur les marchés financiers, privilégiée dès le début par la Belgique, a été retenue, avec l’ajout d’une option de retrait (pour la Hongrie, la Slovaquie et la Tchéquie) mentionnée par le Premier ministre belge lors d’une conférence de presse jeudi matin.

Bart De Wever a exprimé sa fierté de voir la Belgique contribuer à une solution en se montrant « **constructive et ferme** ». Le pays a calmé les ardeurs pour le prêt de réparation en exigeant des garanties presque illimitées pour couvrir les risques encourus. La solution qui émergeait était donc « **très compliquée, technique, risquée, dangereuse, c’était presque comme le Titanic** », a expliqué le dirigeant belge.

La solution de l’emprunt commun, jugée initialement improbable en raison de l’unanimité requise, mais plus maîtrisée par les institutions européennes, a fini par émerger presque mécaniquement, selon ses dires, non sans mettre en avant le travail pédagogique et les contacts diplomatiques de la Belgique avec les pays soupçonnés d’être les plus réticents. « **Il faut parler à tout le monde** », a affirmé Bart De Wever.

Le Premier ministre a également souligné que « **la voix des États de petite et moyenne taille compte aussi** », ainsi que le « **respect des préoccupations nationales légitimes** ».